Le trou d’air de début d’année s’est poursuivi au deuxième trimestre pour la croissance, avec une hausse de seulement 0,2 % du produit intérieur brut (PIB) d’un trimestre sur l’autre, qui rend plus difficile l’objectif gouvernemental d’atteindre 2 % cette année, a annoncé vendredi 27 juillet l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee) dans sa première estimation.

Ce chiffre, plus faible qu’attendu, est légèrement inférieur à la dernière prévision publiée le 19 juin par l’organisme public qui tablait alors sur une hausse du PIB à 0,3 % au deuxième trimestre, tout comme la Banque de France. Le deuxième trimestre a confirmé le coup de mou du début d’année, avec une croissance qui n’avait atteint également que 0,2 % au premier trimestre, contre 0,7 % pendant les trois derniers mois de 2017.

Cette décélération sur la première partie de l’année intervient après une année 2017 qui avait connu une croissance robuste de 2,2 % (2,3 % en données corrigées des jours ouvrés), supérieure aux attentes.

1,7 % de croissance prévue par l’Insee

Selon l’Insee, l’« acquis de croissance » – c’est-à-dire le niveau que le PIB atteindrait si l’activité stagnait d’ici à la fin de l’année – est d’ores et déjà de 1,3 %. L’organisme public prévoit 1,7 % de croissance pour l’ensemble de l’année, la Banque de France étant légèrement plus optimiste avec 1,8 %, s’attendant à une accélération marquée sur la deuxième partie de l’année.

La consommation a fléchi au cours du premier trimestre, pénalisée par la hausse du prix du pétrole qui rogne le pouvoir d’achat des ménages, leurs dépenses ayant fléchi de 0,1 %, contre une hausse de 0,2 % au premier trimestre. Le commerce extérieur a également eu un impact négatif de 0,3 point sur le PIB, avec une accélération des importations de 1,7 % au deuxième trimestre, contre un recul de 0,3 % au premier, qui n’a été que partiellement compensé par un rebond des exportations de 0,6 % après avoir cédé 0,4 % en début d’année. En revanche, les investissements des entreprises ont accéléré avec une hausse de 1,1 % contre 0,1 % sur les trois premiers mois de l’année.