Alexandre Benalla sur un plateau de télévision devant les images de vidéosurveillance où il apparaît. / - / AFP

Conséquence de l’affaire Benalla, la Commission nationale informatique et liberté (CNIL) a confirmé mardi 31 juillet avoir déclenché une enquête concernant la durée de conservation des images de vidéosurveillance par la préfecture de police (PP) de Paris, alors que le délai légal est normalement de trente jours.

« Il s’agit d’un contrôle sur pièce [une série de questions écrites adressées à la PP] afin de vérifier les modalités de conservation des vidéos », a dit l’organisme.

Cette enquête prend sa source dans la transmission par des fonctionnaires de la PP à M. Benalla des images de vidéosurveillance de la place de la Contrescarpe à Paris datant des événements du 1er mai, pour lesquels des enquêtes judiciaire, parlementaire et administrative sont en cours.

La publication d’un rapport reportée

Plus que la transmission des images, la CNIL se penche sur le fait qu’elles aient été conservées au-delà du délai légal de trente jours, sans la moindre décision d’un juge en ce sens.

Selon le Canard enchaîné de mercredi, plusieurs responsables de la PP n’étaient pas au courant que la conservation de ces images étaient interdites, l’un d’entre eux reconnaissant simplement, sur procès-verbal, « une difficulté juridique ».

L’hebdomadaire rappelle par ailleurs que la CNIL était sur le point de publier un rapport précisément sur la durée de conservation des vidéos par la police parisienne, publication qui pourrait être retardée du fait de ces nouveaux éléments.

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