L’échec des discussions avec les représentants syndicaux avait amené le PDG d’Air France-KLM, Jean-Marc Janaillac, à mettre son poste dans la balance d’un référendum sur un accord salarial, finalement perdu par la direction le 4 mai. / CHARLES PLATIAU / REUTERS

Air France-KLM a été lourdement affectée par les grèves du printemps, dont elle évalue le coût à 335 millions d’euros, mais la compagnie franco-néerlandaise, qui se cherche un nouveau patron, a réussi à rester dans le vert au deuxième trimestre grâce à une demande soutenue du trafic passagers.

La compagnie franco-néerlandaise a publié un bénéfice net de 109 millions d’euros sur la période allant d’avril à juin, en très fort recul par rapport à la même période l’an dernier, a-t-elle annoncé mercredi. Au cours de ce seul trimestre, l’impact des grèves est évalué à environ 260 millions d’euros.

Augmentation inattendue du nombre de passagers

Le bénéfice net du premier semestre 2017 était de 593 millions d’euros, mais ce chiffre est gonflé à hauteur de 254 millions d’euros par un effet exceptionnel lié à l’entrée en vigueur d’une nouvelle norme comptable.

Air France-KLM a profité d’une hausse de 0,8 % à 26 millions du nombre de passagers transportés entre avril et juin. Elle a aussi tiré avantage d’une hausse de sa recette unitaire, ce qui a permis de maintenir son chiffre d’affaires stable, à 6,6 milliards d’euros.

Le conflit chez Air France, quinze journées de grève de février à juin, a conduit à la démission en mai de Jean-Marc Janaillac, qui avait mis son poste dans la balance lors d’une consultation du personnel sur une proposition d’accord de revalorisation salariale, rejetée par les salariés.

Son successeur devrait être désigné à la rentrée. La direction a indiqué mi-juillet que le processus de recrutement de la nouvelle direction du groupe « devrait être finalisé dans les prochaines semaines » avec une « mise en place effective en septembre ».

Interrogé sur ce processus lors d’une conférence téléphonique, le directeur financier Frédéric Gagey a déclaré qu’il « suit son cours », sans plus de détail. « Le management n’est pas directement impliqué, ce qui est normal », a-t-il souligné.