Les affrontements entre Palestiniens et soldats israéliens ont repris vendredi 10 août. / SAID KHATIB / AFP

Deux Palestiniens ont été tués vendredi 10 août dans la bande de Gaza par des tirs de soldats israéliens lors de manifestations et de heurts le long de la frontière avec Israël, a annoncé le ministère de la santé gazaoui, qui a fait état également de 40 blessés par les balles israéliennes.

Environ 2 000 Palestiniens ont manifesté et brûlé des pneus à l’est de la ville de Gaza. Avec d’autres rassemblements ailleurs le long de la frontière, quelques milliers de personnes en tout se sont déplacées, loin toutefois des mobilisations antérieures qui ont pu réunir des dizaines de milliers de Gazaouis.

Les heurts avec les soldats israéliens postés sur l’hermétique barrière de sécurité sont également restés limités. Mais un secouriste d’une vingtaine d’années, Abdallah Al-Qatati, a succombé après avoir été atteint à la poitrine à l’est de Rafah (sud de la bande de Gaza), dans des circonstances non précisées. Ali Al Aloul, 55 ans, a également été tué dans la soirée.

L’armée israélienne a affirmé que des chars israéliens avaient tiré en direction de deux positions du Hamas en réponse à plusieurs « infiltrations » de Palestiniens ayant franchi la barrière avant de retourner dans le bande de Gaza, et à un jet de grenade vers des soldats. Le communiqué de l’armée ne donne toutefois pas plus de précisions. Ces incidents interviennent alors qu’une trêve était intervenue entre Israël et le Hamas, qui dirige l’enclave palestinienne sous blocus.

Vers un nouveau conflit ?

Le mouvement islamiste avait décidé de faire taire les armes jeudi après avoir tiré vers le territoire israélien plus de 180 roquettes et obus de mortier dans la nuit de mercredi à jeudi. La lourde riposte aérienne d’Israël contre plus d’une centaine de cibles a tué trois Palestiniens, dont une femme enceinte de 23 ans, son bébé de 18 mois, ainsi qu’un homme appartenant à la branche armée du Hamas.

Face à cette situation, l’Union européenne a affirmé vendredi que Gaza et Israël sont « dangereusement proches » d’un nouveau conflit. « La première priorité est maintenant la désescalade et la vie des civils ne doit pas être davantage mise en danger », a prévenu une porte-parole des services extérieurs de l’UE dans un communiqué.