Syrie : Human Rights Watch appelle l’organisation Etat islamique à libérer des otages
Syrie : Human Rights Watch appelle l’organisation Etat islamique à libérer des otages
Acculé, le groupe djihadiste chercherait à utiliser les otages comme monnaie d’échange dans ses négociations avec le régime syrien et son allié russe.
L’EI a été laminé par de multiples offensives en Syrie et contrôle aujourd’hui moins de 3 % du territoire. / DELIL SOULEIMAN / AFP
L’organisation Human Rights Watch (HRW) a appelé, samedi 25 août, l’organisation djihadiste Etat islamique (EI) à libérer 27 personnes, dont seize enfants, âgés de sept à quinze ans, enlevés il y a un mois dans une province du sud de la Syrie.
Le 25 juillet, l’EI avait mené une série d’attaques coordonnées dans la province de Soueida, contrôlée par le régime syrien, faisant plus de 250 morts, un de ses assauts les plus meurtriers depuis le début de la guerre en Syrie. A cette occasion, les combattants du groupe extrémiste avaient également enlevé une trentaine de civils.
L’EI contrôle moins de 3 % du territoire
« La prise d’otages est un crime de guerre et le groupe Etat islamique devrait immédiatement libérer » les personnes toujours en détention, a exhorté Human Rights Watch dans un communiqué. « La vie des civils ne devrait pas être utilisée comme monnaie d’échange », a ajouté la directrice adjointe pour le Moyen-Orient de l’organisation, Lama Fakih.
L’EI, acculé dans quelques poches en Syrie après avoir perdu les territoires qu’il contrôlait, chercherait à utiliser les otages comme monnaie d’échange dans ses négociations avec le régime syrien et son allié russe qui le combattent, selon HRW. L’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH) a affirmé que les djihadistes réclament la libération par le régime de combattants capturés dans la province voisine de Deraa mais, à ce stade, les pourparlers menés par la Russie ont échoué.
HRW déplore, que selon un média local, un otage de 19 ans, identifié par sa famille, ait déjà été exécuté par l’EI et qu’une femme également retenue par l’EI soit morte depuis son enlèvement.
L’EI, qui n’a pas revendiqué les enlèvements ni l’exécution d’un otage, a été laminé par de multiples offensives en Syrie et contrôle aujourd’hui moins de 3 % du territoire. Toutefois, Il parvient encore à frapper comme en témoignent les attaques sanglantes contre Soueida.