Prélèvement de l’impôt à la source : Emmanuel Macron hésite encore
Prélèvement de l’impôt à la source : Emmanuel Macron hésite encore
Le président de la République a dit jeudi attendre des réponses précises avant de trancher définitivement sur la mise en œuvre de cette réforme.
Le président de la République Emmanuel Macron lors d’une conférence de presse à Helsinki, le 30 août 2018. / Markku Ulander / AP
La mise en place du prélèvement de l’impôt à la source le 1er janvier 2019 n’est pas encore définitivement décidée. Emmanuel Macron a déclaré, jeudi 30 août, attendre des « réponses précises » avant de trancher.
« J’ai plutôt l’intention de conduire cette réforme à son terme, mais j’ai demandé aux ministres compétents de répondre à toutes les questions qui se posent encore, avant de donner une directive finale », dans les prochaines semaines, a-t-il dit au cours d’une conférence de presse à Helsinki.
« J’ai besoin d’une série de réponses très précises et d’être sûr de ce que nos concitoyens vivront le jour où on le mettra en place si on le met en place », a-t-il ajouté. « Il est normal que nous nous assurions que les détails soient bien clairs », a-t-il déclaré au côté du premier ministre finlandais, Juha Sipilä, qui a vanté le prélèvement de l’impôt à la source, en vigueur dans son pays depuis des décennies.
Confirmation de Gérald Darmanin
Jeudi matin sur France Bleu, le ministre de l’action et des comptes publics, Gérald Darmanin, a, lui, confirmé l’application de cette réforme le 1er janvier 2019.
Le ministre a également appelé les entreprises à se mobiliser pour participer à la mise en place du prélèvement de l’impôt à la source. « Après les baisses d’impôt très importantes que nous faisons pour les sociétés, et parfois ça nous est reproché par l’aile gauche du pays, nous demandons que tous les employeurs fassent quelque chose pour les salariés. C’est une mesure pour les salariés », a-t-il dit.
La mise en œuvre du dispositif préoccupe chefs d’entreprise et syndicats, qui s’inquiètent de possibles failles ou angles morts. Elle est aussi critiquée par des responsables de l’opposition, comme Laurent Wauquiez (LR), qui a demandé mercredi à l’exécutif d’y renoncer, jugeant qu’il était « encore temps » d’arrêter une réforme « qui va dans le mur ».
La veille, le premier ministre, Edouard Philippe, avait promis de faire « le point » sur ce dossier d’ici à quelques semaines.