Plus de deux millions de personnes sont attendues à Lille samedi 1er et dimanche 2 septembre pour la plus grande braderie d’Europe. Antiquités, jeux, décoration, livres ou sont proposés par 6 000 « bradeux » sur une centaine de kilomètres de trottoirs. Et si ce gigantesque vide-grenier débute officiellement samedi à 8 heures et se termine dimanche à 18 heures, les premières bonnes affaires se font traditionnellement dès le vendredi soir.

Après avoir été annulée en 2016 en raison de la menace terroriste, une « déchirure » pour la maire de Lille Martine Aubry, la braderie de Lille était revenue en 2017 dans un périmètre réduit. Cette année, son pourtour s’agrandit avec l’inclusion de la rue Gambetta, une importante artère commerçante de la capitale des Flandres.

Pour le reste, « l’esprit » restera le même que l’édition 2017, « où nous avons essayé de retrouver l’authenticité de la braderie avec priorité donnée aux habitants et aux commerçants lillois et, bien sûr, aux brocanteurs et aux antiquaires qui viennent de l’extérieur », a expliqué Martine Aubry, qui, comme chaque année, se promènera dans ce royaume de la chine. « L’idée est de garder cette authenticité que beaucoup réclamait à juste titre. »

3 000 policiers et plusieurs hélicoptères

La braderie est divisée en plusieurs secteurs entre les résidents, les commerçants et les brocanteurs. D’autres événements ponctuent ce « carnaval du commerce » : une braderie des enfants à la Gare Saint-Sauveur, une braderie dédiée à la bande dessinée au musée des Beaux-Arts, une programmation spéciale au musée d’histoire naturelle et un semi-marathon.

La sécurité a été renforcée pour l’occasion. Au total, 3 000 policiers, gendarmes et militaires Sentinelle sont mobilisés chaque jour à Lille, dans les gares, sur les grands axes routiers et dans les trains, notamment en provenance de Paris ; plusieurs hélicoptères survolent le secteur et les effectifs dans les deux principaux centres hospitaliers doivent être renforcés. Le public sera fouillé de manière aléatoire aux douze points d’entrée de la braderie.

« Il s’agit de concilier fête en liberté et sécurité », a justifié le préfet de région Michel Lalande. Le dispositif a été pensé de manière à garder une fluidité dans les rues, par crainte notamment des mouvements de foule qui pourraient être provoqués par un jet de pétard, des cris etc.

L’« image emblématique » des coquilles de moule

La mairie, qui appelle les restaurateurs à « modérer » le tarif du plat de moules-frites, souhaite que cette édition soit celle du retour des tas de coquilles de moules sur le trottoir, une « image emblématique », qui appartient au « patrimoine de la braderie », mais qui s’est « estompée » ces dernières années.

Dans le centre de la ville, Place Rihour, trois employés d’un restaurant seront spécialement chargés de surveiller leur amoncellement de moules. Ces tonnes de coquilles seront collectées par la mairie et recyclées en dalles de carrelage par Etnisi, une startup nordiste.