Affaire Benalla : la commission d’enquête sénatoriale reprend ses auditions la semaine prochaine
Affaire Benalla : la commission d’enquête sénatoriale reprend ses auditions la semaine prochaine
Le président de la commission d’enquête sénatoriale, Philippe Bas, a annoncé dans une interview au « Figaro » la reprise des auditions dans l’affaire impliquant l’ancien collaborateur d’Emmanuel Macron.
Alexandre Benalla, à Paris, le 1er mai. / RAPHAEL DEPRET / HANS LUCAS
C’est le retour de l’affaire Benalla. Après une pause estivale, la commission d’enquête sénatoriale va reprendre ses auditions la semaine prochaine, a annoncé son président, le sénateur Philippe Bas, dans une interview au Figaro, jeudi 6 septembre.
Il a également affirmé qu’il n’exclut pas d’entendre le principal protagoniste de cette affaire, Alexandre Benalla qui est accusé de violences lors des manifestations du 1er mai à Paris. « On verra dans une dizaine de jours, on a déjà un calendrier chargé à partir de la semaine prochaine », a expliqué M. Bas jeudi sur LCI. Celui-ci ne croit pas à la « thèse officielle », selon laquelle M. Benalla était « un employé qui se consacrait uniquement à une fonction d’organisation sans prendre part à la protection du président ».
Depuis les premières révélations du Monde, à la mi-juillet, M. Benalla a été mis en examen pour « violences en réunion n’ayant pas entraîné d’incapacité », « immixtion dans l’exercice d’une fonction publique », « port public et sans droit d’insignes réglementés », « recel de détournement d’images issues de la vidéoprotection » et « recel de violation du secret professionnel ».
Philippe Bas regrette le manque de « transparence »
Après les premières auditions réalisées par la commission en juillet, « il apparaît vraisemblable, malgré les dénégations, que M. Benalla a rempli une fonction de protection personnelle du chef de l’Etat, alors que, dans nos institutions, c’est la responsabilité d’un service de l’Etat », a-t-il également dit dans Le Figaro. Or, la protection du président « ne peut reposer sur un arrangement privé », car « face au risque terroriste, il en va de la personne du président, mais aussi de la continuité de l’Etat et de la stabilité de nos institutions ».
M. Bas regrette, par ailleurs, un manque de transparence de la part de l’Elysée. Il regrette ainsi que la commission n’ait « toujours pas la fiche de poste et le salaire de M. Benalla ». « La transparence ne saurait être à géométrie variable », clame-t-il.
« Cette information relève du secret de la défense nationale ? Est-ce que la rendre publique met en péril des institutions ? Savoir exactement ce que M. Benalla faisait à l’Elysee n’est pas une exigence disproportionnée. »
Si le Sénat poursuit ses auditions, qui prendront encore plusieurs mois, la commission d’enquête de l’Assemblée nationale avait fini par imploser, début août, après seulement quatre jours d’auditions. En cause : le désaccord entre la majorité et l’opposition sur la liste des personnes à entendre. Là où les oppositions ont vu une « obstruction » de la part de la majorité, celle-ci a jugé « inutile » de poursuivre des auditions pour des actes correspondant à « des dérives individuelles ». A la fin de juillet, le corapporteur de la commission d’enquête, le député LR Guillaume Larrivé, avait fini par claquer la porte, jugeant que cette commission était devenue « une parodie ».
Notre sélection d’articles sur l’affaire Benalla
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