Plus de 500 passagers venant de Dubaï examinés à New York, 10 hospitalisés
Plus de 500 passagers venant de Dubaï examinés à New York, 10 hospitalisés
Plus de 100 passagers d’un vol Emirates s’étaient plaints de toux et de fièvre. Après un examen à bord de l’appareil à l’aéroport JFK, la plupart ont pu rejoindre le terminal.
Dans cette image tirée d’une vidéo, une personne descend d’un avion Emirates en provenance de Dubaï, à l’aéroport JFK, à New York, le 5 septembre. / AP
Dix personnes hospitalisées, plus de 100 passagers se plaignant de toux et de fièvre et le rappeur Vanilla Ice parmi les 521 personnes bloquées sur le tarmac à New York : l’aéroport John F. Kennedy s’est mobilisé mercredi 5 septembre face à une alerte santé d’une rare ampleur, probablement due à un épisode grippal.
L’alerte a été donnée vers 9 heures du matin (15 heures heure de Paris) à l’atterrissage du vol EK203 de la compagnie Emirates en provenance de Dubaï, assuré par un A380 avec 521 personnes à bord.
« On nous a informés qu’un grand nombre de passagers étaient malades : 106 présentaient des symptômes allant de la toux à de la fièvre et des vomissements », a expliqué Oxiris Barbot, responsable des services de santé de New York.
L’appareil a alors été conduit « à distance » des terminaux, et des équipes médicales, dont des spécialistes de l’agence fédérale des Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC), sont montées à bord pour examiner les 521 passagers.
Parmi eux, le rappeur Vanilla Ice, qui a informé ses fans qu’il était assis à l’étage supérieur de l’A380. « C’est dingue. Apparemment il y a plus de 100 personnes malades à l’étage inférieur, je suis content d’être en haut », a-t-il notamment tweeté.
Dix passagers hospitalisés
Après cet examen, la plupart des passagers ont pu rejoindre le terminal, sauf dix qui ont été hospitalisés, a indiqué la responsable, confirmant des informations d’Emirates : il s’agit de trois passagers et sept membres d’équipage qui eux étaient « vraiment malades ». Ils ont été transportés vers un hôpital des environs, où ils étaient toujours mercredi soir « dans un état stable », « ne demandant aucune mesure extrême ». « On leur a donné de la pizza », a-t-elle ajouté.
Mme Barbot a jugé « probable » qu’ils aient la grippe, même s’il faudra attendre les résultats d’analyses, tard mercredi soir, pour en être certain.
Un porte-parole du maire de New York, Eric Phillips, avait évoqué la grippe plus tôt mercredi, soulignant que plusieurs personnes à bord de l’avion avaient été à La Mecque, qui connaît actuellement une poussée de cette maladie. Près de 2,4 millions de fidèles ont participé à partir du 19 août au pèlerinage annuel dans la ville saoudienne, un des rassemblements religieux les plus importants au monde.
Mme Barbot n’a pas exclu que la contamination puisse effectivement avoir commencé à La Mecque. « Dès que vous avez de grands événements, où les gens passent beaucoup de temps ensemble, on peut avoir une situation avec transmission de virus respiratoires », a-t-elle indiqué. Avec une période d’incubation pour la grippe allant de un à sept jours, et un vol Dubaï-New York de 14 heures, « on peut avoir des cas de transmissions dans un tel environnement ».
S’il arrive cinq à six fois par an que des personnes malades soient signalées à bord des avions arrivant à New York, il est « très rare » que les alertes concernent autant de passagers, ont indiqué les responsables sanitaires, en invitant les voyageurs potentiels à se faire vacciner contre la grippe. Emirates de son côté a pu récupérer son appareil dans l’après-midi et le faire repartir sur Dubaï.