Brésil : Fernando Haddad désigné candidat du Parti des travailleurs à la place de Lula
Brésil : Fernando Haddad désigné candidat du Parti des travailleurs à la place de Lula
Dans la soirée de mardi, plusieurs centaines de militants se sont rassemblées devant la prison où Luiz Inácio Lula da Silva est incarcéré depuis avril pour corruption.
Le candidat du Parti des travailleurs, Fernando Haddad, le 3 septembre. / RODOLFO BUHRER / REUTERS
Luiz Inácio Lula da Silva en prison, le Parti des travailleurs (PT) a trouvé un nouveau candidat pour l’élection présidentielle d’octobre. Il s’agit de Fernando Haddad, a annoncé mardi 11 septembre une source au sein du parti. Cette décision fait suite à l’invalidation de la candidature de Lula le 1er septembre par le Tribunal supérieur électoral (TSE).
L’ex-président (2003-2010), qui purge depuis avril une peine de douze ans et un mois pour corruption, « a écrit une lettre dans laquelle il désigne Fernando Haddad comme son candidat, son représentant », ont fait savoir d’autres sources du PT. La tâche s’annonce compliquée pour M. Haddad pour cette élection présidentielle. Il va en effet entrer dans la campagne électorale quatre semaines seulement avant le premier tour.
Un candidat inconnu dans le pays
Il n’a participé à aucun des débats entre les présidentiables et son nom reste encore largement inconnu en dehors de la métropole de Sao Paulo, où il a été maire. Professeur de sciences politiques à l’université de Sao Paulo (2013-2016), et admis au barreau, Fernando Haddad a fait pratiquement toute sa carrière politique à l’ombre de Luiz Inácio Lula da Silva, qui le nomma ministre de l’éducation en 2005.
Dans la soirée de mardi, plusieurs centaines de militants se sont rassemblées devant la prison où Luiz Inácio Lula da Silva est incarcéré depuis avril pour corruption. La défense de Lula et le PT ont déposé tous les recours possibles pour ne pas en arriver à ce choix, y compris une demande de report de la date butoir au 17 septembre, qui a été refusée lundi par la présidente du TSE, Rosa Weber. Ses avocats se sont aussi adressés à l’Organisation des nations unies, dont le comité des droits de l’homme avait demandé à Brasilia de respecter le droit de l’ex-ouvrier métallurgiste à se présenter.