L’individu avait été pris en chasse par des gendarmes jusque sur les pistes de l’aéroport Saint-Exupéry. / JEAN DÉCOTTE / AFP

L’homme de 31 ans arrêté lundi 10 septembre à l’issue d’une course-poursuite avec les forces de l’ordre après s’être introduit en voiture sur les pistes de l’aéroport de Lyon-Saint-Exupéry, a fait l’objet d’une hospitalisation d’office, selon une source judiciaire. « Une expertise psychiatrique a conclu que son état n’était pas compatible avec la garde à vue », qui a donc été « levée », et le trentenaire a « fait l’objet d’une mesure d’hospitalisation sous contrainte », a ajouté cette source.

Sans antécédent judiciaire, le suspect n’est pas signalé pour radicalisation. Et le parquet antiterroriste de Paris ne s’est pas saisi de l’affaire.

Enquête pour « tentative de meurtre »

Au volant d’une Mercedes grise volée plus tôt à Dijon, l’homme avait d’abord pris l’autoroute 43 à contresens. Pris en chasse par des agents de la compagnie républicaine de sécurité (CRS) autoroutière et un hélicoptère de la gendarmerie, il avait forcé les barrières de l’aéroport d’aviation d’affaires de Bron, avant de reprendre l’autoroute jusqu’à l’aéroport lyonnais puis de foncer sur une porte et une baie vitrées du terminal 1. Il avait ensuite traversé un champ avant de rouler sur une piste.

Stoppé par une voiture de police, le conducteur avait pris la fuite à pied mais a été rapidement interpellé par les forces de l’ordre.

Son intrusion, pour une raison indéterminée, a blessé légèrement une personne qui travaillait sur une nacelle dans l’aérogare. Le trafic aérien du troisième aéroport français avait été totalement interrompu jusqu’au milieu de l’après-midi.

Le parquet de Lyon a ouvert une enquête de flagrance, notamment « pour tentative de meurtre en bande organisée », confiée à la police judiciaire.