Attaque au couteau à Paris : pas de causes d’abolition de la responsabilité pénale de l’assaillant
Attaque au couteau à Paris : pas de causes d’abolition de la responsabilité pénale de l’assaillant
Par Elise Vincent
Un homme armé d’un couteau et d’une barre de fer a agressé au hasard, le 9 septembre, des passants dans le 19e arrondissement. Sur sept blessés, un est dans un état critique.
Sur le quai de la Loire, le 10 septembre 2018. / THIBAULT CAMUS / AP
Dans le cadre de l’enquête de flagrance ouverte du chef de tentatives d’homicides, à la suite de l’attaque au couteau qui a eu lieu dimanche 9 septembre au soir, à Paris, dans le 19e arrondissement, une information judiciaire a été ouverte, mercredi 12 septembre, a rapporté une source judiciaire. L’assaillant a été déféré mardi soir, alors que l’une des sept personnes qu’il a blessées est toujours dans un état jugé critique.
Selon les résultats de l’analyse toxicologique, dévoilés mercredi, l’homme n’était pas sous l’emprise de drogues. L’examen psychiatrique réalisé durant la garde à vue n’a pas relevé non plus de cause d’atténuation ou d’abolition de la responsabilité pénale de l’assaillant, a précisé, mercredi, une source proche de l’enquête.
Le déroulé de l’attaque
L’attaque a eu lieu dimanche peu avant 23 heures sur le quai de la Loire, au niveau du cinéma MK2. La scène n’a duré que quelques minutes et dans un périmètre de moins de 500 mètres. Mais elle a semé la panique dans ce quartier de Paris encore très fréquenté à cette heure-là. L’assaillant, armé d’un couteau avec une lame d’une trentaine de centimètres et d’une barre de fer, a agressé dans la rue des passants qui lui étaient, semble-t-il, inconnus.
Il s’en est d’abord pris à un premier groupe de personnes. Un homme qui jouait à la pétanque lui a alors jeté une boule pour tenter de le stopper. La boule a atteint l’agresseur à la tête, mais elle ne l’a pas empêché de poursuivre sa route. L’assaillant s’en est ensuite pris à deux touristes britanniques à coups de couteau, avant de jeter sa barre de fer sur un autre passant. C’est à ce moment-là qu’il a été arrêté par une brigade anticriminalité (BAC).