Douze individus soupçonnés de préparer une attaque terroriste ont été arrêtés dans la nuit de vendredi 17 à samedi 18 juin par les autorités belges, a annoncé le parquet fédéral, confirmant une information de la RTBF. Quarante personnes au total ont été emmenées pour audition. Des arrestations et une série de perquisitions se sont déroulées à Bruxelles mais également en Flandre et en Wallonie, dans 16 municipalités au total. Plus de 150 emplacements de parking ont également été contrôlés, ce qui confirme l’ampleur de l’opération.

Les personnes interpellées étaient apparemment suivies depuis plusieurs jours. « Elles sont soupçonnées de faire partie d’une cellule qui avait la volonté et les moyens de commettre un attentat », a affirmé la RTBF.

Ces opérations policières sont survenues quelques jours après l’annonce de nouvelles menaces pesant sur le pays, et peut-être sur la France. Un service de la police judiciaire affirmait détenir des informations selon laquelle des combattants étrangers, partis de Syrie, tentaient de rejoindre l’Europe deux par deux, pour y commettre des attentats.

Renforcement de la surveillance

Après évaluation, l’Office central belge d’analyse de la menace (OCAM) avait toutefois décidé de ne pas augmenter le seuil d’alerte terroriste, maintenu à 3 sur une échelle de 4. Le ministère de l’intérieur estimait que l’information diffusée n’était pas suffisamment étayée. Des mesures complémentaires étaient toutefois conseillées. Les policiers, à Bruxelles en tout cas, étaient en effet invités à emmener chez eux leur arme de service. Et la surveillance de cibles citées comme potentielles – des commissariats de police, un centre commercial du centre de la capitale belge et des restaurants fast-foods – était renforcée.

Vendredi soir 17 juin, l’OCAM a invité tous les services concernés à redoubler de vigilance, indiquent de leur côté les quotidiens du groupe régional Sud Presse. Les autorités auraient été informées de nouvelles menaces pesant sur les principaux membres du gouvernement fédéral. Quatre personnalités et leur famille auraient été immédiatement placées sous haute protection : le premier ministre, Charles Michel, le ministre des affaires étrangères, Didier Reynders, et leurs collègues de l’intérieur et de la justice, Jan Jambon et Koen Geens.

Le mot d’ordre a été donné pour une semaine, confirmait une source policière samedi matin. L’OCAM, de son côté, ne détaillait pas les informations et les sources dont il disposait pour décider de mettre en place de telles mesures, inédites jusqu’ici malgré le climat de tensions depuis les attentats sanglants du 22 mars, à l’aéroport de Zaventem et la station de métro Maelbeek.

Une réunion de crise devait se tenir dans la journée de samedi pour évaluer la situation née de ces nouvelles menaces.