Jair Bolsonaro a été poignardé alors qu’il était porté sur les épaules d’un partisan, le 6 septembre 2018. / STRINGER / REUTERS

Jair Bolsonaro, candidat de l’extrême droite de la présidentielle brésilienne poignardé jeudi en pleine rue, a quitté mardi 11 septembre l’unité de soins intensifs de l’hôpital israélite Albert-Einstein de Sao Paulo, mais reste hospitalisé, selon un communiqué de l’établissement.

L’homme politique de 63 ans, en tête des intentions de vote pour le premier tour du 7 octobre, a été conduit dans « une unité de soins semi-intensifs », a précisé l’hôpital.

Il avait été attaqué jeudi, poignardé à l’abdomen alors qu’il s’était mêlé à la foule, dans le Minas Gerais (sud-est). Victime de plusieurs perforations intestinales et d’une hémorragie, il a du subir une colostomie. Il va avoir besoin d’« une nouvelle chirurgie importante pour rétablir le transit intestinal et retirer l’anus artificiel qui lui a été posé », avaient expliqué ses médecins lundi.

Le candidat du Parti social libéral (PSL) a commencé un « régime léger » et ne souffre « ni de nausées ni de vomissements ». Il n’a pas non plus de fièvre et ne présente aucun signe d’infection, s’est réjouie l’équipe médicale mardi.

« Sur l’ordre de Dieu »

L’assaillant, Adelio Bispo de Oliveira, un ancien militant du parti de gauche PSOL au chômage, a immédiatement été arrêté. Il a affirmé avoir agi « sur l’ordre de Dieu » mais également pour des motifs « politiques ».

Selon la reconstitution des faits, survenus vers 15 heures (18 heures GMT), l’homme de 40 ans « est sorti de chez lui avec un couteau » pour rejoindre la marche de sympathisants de M. Bolsonaro. Des images tournées par des témoins montrent comment l’agresseur a attendu le moment où le candidat, porté sur des épaules de sympathisants, passait à côté de lui, pour le frapper.

« Comme des millions de personnes, je me sens littéralement menacé » par les discours de Jair Bolsonaro, a affirmé l’assaillant, dans une vidéo diffusée à la télévision mardi.

Grand admirateur de la dictature militaire (1964-1985) et habitué des dérapages racistes, misogynes ou homophobes, M. Bolsonaro souhaite notamment libéraliser le port d’armes au Brésil. Il bénéficiait d’une protection de la police fédérale, en tant que candidat à la présidence.