A gauche comme à droite, la classe politique jugent « insuffisantes » les mesures du plan « pauvreté »
A gauche comme à droite, la classe politique jugent « insuffisantes » les mesures du plan « pauvreté »
Emmanuel Macron a dévoilé son plan pour lutter contre la pauvreté, d’un montant de 8 milliards d’euros sur quatre ans.
Emmanuel Macron dévoile son plan « pauvreté », le 13 septembre à Paris. / MICHEL EULER / AFP
Après le dévoilement par Emmanuel Macron du plan – très attendu – de pauvreté, d’un montant de 8 milliards d’euros sur quatre ans, les réactions se multiplient au sein de la classe politique.
A gauche, les voix sont unanimes pour dénoncer un plan « pas à la hauteur » de l’enjeu. Olivier Faure, premier secrétaire du PS juge :
« Le #PlanPauvreté c’est 62 centimes par jour. Le plan cadeaux fiscaux c’est 600 000 euros par an en moyenne et par individu pour les plus fortunés, rien qu’avec la flat tax. Les miettes pour les uns et le gâteau pour les autres. »
Et d’asséner : « Baisse des APL, suppression des emplois aidés, réduction de 4 % de pouvoir d’achat sur deux ans pour les retraités : Emmanuel #Macron créée des pauvres ! » Un avis partagé par le député La France insoumise de la Seine-Saint-Denis, Alexis Corbière :
« Vous êtes parmi les 100 + riches du pays ? Macron vous rend en urgence 1,5 million d’euros. Vous êtes parmi les 9 millions de pauvres ? Macron mobilise 200 euros/an pour vous sortir de la pauvreté. Une pièce montée pour quelques-uns, et des miettes pour tous les autres… »
De son côté, Julien Bayou le conseiller Europe Ecologie-Les Verts régional d’Ile-de-France dénonce lui aussi un plan qui ne compense pas « les cadeaux faits aux plus riches » :
« Un plan pauvreté pour “que la pauvreté ne se transmette plus en héritage”. La formule est belle mais le plan est creux. Rien pour les 18-25 ans. »
« Rien dans ce plan ne s’attaque aux racines de la précarité »
Pierre Laurent, secrétaire national du Parti communiste français, souligne pour sa part « des avancées, souvent portées par les assocs », mais regrette que « rien dans ce plan ne s’attaque aux racines de la précarité de masse qui provoque la grande pauvreté ».
A droite, le député souverainiste de l’Essone Nicolas Dupont-Aignan salue également « certaines mesures […] bonnes », mais « insuffisantes et [qui] ne compenseront pas la casse sociale de #Macron depuis un an ».
Laurence Sailliet, porte-parole des Républicains, s’est contentée de déplorer le manque de résultats de la politique du président : « A la politique des métaphores qui table sur la magie du verbe nous préférons une politique d’action et de résultats. »
Pour sa part, le député LR des Alpes maritimes Eric Ciotti a fustigé le « revenu universel d’activité », fusionnant plusieurs minima sociaux, qui revient selon lui « à payer tout le monde à ne rien faire. […] Ceux qui à droite l’ont soutenu et le soutiennent font face à un petit problème de cohérence… ».