L’AMA va réintégrer l’agence russe antidopage, suspendue depuis 2015
L’AMA va réintégrer l’agence russe antidopage, suspendue depuis 2015
Le rapport McLaren avait établi en 2016 l’existence d’un système de dopage d’Etat de 2011 à 2015 touchant tous les sports et des centaines d’athlètes russes.
Après près de trois ans de purgatoire, l’Agence russe antidopage (Rusada, Russian Anti-Doping Agency) va être réintégrée par l’Agence mondiale antidopage (AMA), a annoncé celle-ci, vendredi 14 septembre, par un communiqué. La décision finale sera toutefois prise le 20 septembre à l’occasion d’un comité exécutif de l’AMA.
« Le comité indépendant de révision de conformité a recommandé [vendredi] au comité exécutif de l’AMA la réintégration de la Rusada lorsque le comité exécutif se réunira le 20 septembre. »
L’agence russe avait été suspendue le 18 novembre 2015, au début du scandale qui a débouché sur la révélation d’un système institutionnel de dopage entre 2011 et 2015, touchant tous les sports et des centaines d’athlètes. Depuis, l’AMA a imposé une longue liste de critères de bonne gouvernance pour que la Rusada réintègre le rang des agences « conformes » au code mondial antidopage. L’agence russe a été autorisée à reprendre ses contrôles en 2017, mais sous tutelle internationale.
« L’antidopage en Russie va dans le bon sens »
En mars, le directeur général de l’AMA, Olivier Niggli, avait annoncé dans une interview au Monde, que « l’antidopage en Russie [allait] dans le bon sens ».
« Les tests effectués là-bas, les nouveaux contrôleurs formés, nous satisfont. Ils ont réglé le problème des cités fermées [villes à l’accès restreint, voire interdit, aux étrangers en raison de leur rôle militaire], donc il n’y a plus d’endroit où les contrôleurs ne peuvent pas aller. »
Mais il avait estimé à l’époque que la Rusada « rest[ait] en non-conformité, car certaines conditions fixées depuis le début n[’étaient] toujours pas remplies ». Lors de sa dernière réunion, en mai, à Montréal, le comité exécutif de l’AMA avait justifié le maintien de sa suspension en deux points :
- l’absence de reconnaissance par les autorités russes des conclusions du rapport McLaren, qui a établi en 2016 l’existence d’un système de dopage d’Etat entre 2011 et 2015 ;
- et le refus de l’accès au laboratoire de Moscou et aux échantillons prélevés entre 2011 et 2015.
Mais visiblement ces conditions sont désormais remplies par la Russie, estime l’AMA.