Oui, la France s’est qualifiée pour la finale de la Coupe Davis

PASCAL ROSSIGNOL / REUTERS

Oui, Kevin Mayer a battu le record du monde du décathlon

NICOLAS TUCAT / AFP

Mais il s’est passé autre chose ce week-end dans le monde du sport. Et vous êtes peut-être passés à côté.

Les trois leçons du week-end

  • A une invincibilité tu mettras fin

Joe Camporeale / USA TODAY Sports

L’histoire de ce combat de boxe entre Saul Alvarez et Gennady Golovkin est tortueuse. Les deux poids moyens, qui se sont affrontés ce week-end pour la deuxième fois, avaient à cœur d’effacer des mémoires leur premier combat, un nul étrange marqué par un arbitrage étonnant. La revanche, d’abord programmée en mai, avait été annulée après un contrôle positif au clenbutérol du Mexicain. Sa ligne de défense, une contamination par de la viande, n’a pas convaincu.

Elle a surtout donné au clan Golovkin de quoi le chambrer, dans l’attente du deuxième match, après la suspension de six mois d’Alvarez. Le Kazakh avait ainsi annoncé sa volonté de rendre son honneur à la boxe en battant Alvarez : « Ce n’est pas un champion. C’est un menteur qui ne respecte ni le sport, ni les fans. Bien sûr que je veux le mettre K.-O. Ce n’est pas la plus grande star de la boxe. C’est son plus grand scandale. Je veux le punir. »

Invaincu avant le match, Golovkin est finalement sorti battu de ce duel, au terme d’un match serré et longtemps indécis. Alvarez assurait en sortant du ring : « C’est un grand boxeur, mais ses coups ne m’ont pas fait mal. » Si les deux boxeurs n’ont pas l’air de mieux s’entendre, ils semblaient ouverts à la possibilité d’un nouvel affrontement.

  • Debout, ton club tu supporteras

Un an après l’effondrement d’une barrière dans la tribune des visiteurs du stade de la Licorne, à Amiens, les supporteurs amiénois ont inauguré contre Lille les tribunes debout. Une satisfaction pour les groupes d’ultras, qui réclamaient depuis longtemps cette possibilité, au nom de la sécurité. Mieux vaut une tribune conçue pour accueillir des supporteurs debout qu’un gradin rempli de sièges sur lesquels les fans ne s’assoient pas.

« Les supporters pourront vivre leur passion sans risquer de se blesser. Je ne parle pas de tribunes debout mais de sécurisation des tribunes. Aujourd’hui, le supporter ne peut pas soutenir pleinement son équipe en étant assis » estimait samedi Pascal Demuynck, responsable du Comité pour le Retour de l’Ambiance à Bollaert.

Bannies en France depuis 1992 par la loi Bredin après le drame de Furiani, les tribunes debout seront expérimentées cette saison dans plusieurs stades, à Lens, Saint-Etienne, Amiens et Sochaux.

  • La lutte équestre tu découvriras

Vladimir Voronin / AP

Si vous avez déjà regardé l’épreuve de lutte des Jeux olympiques en pensant « Tiens, ce sport serait plus amusant si les lutteurs étaient sur des chevaux », les Jeux nomades sont faits pour vous. Dans un reportage, le New York Times présente ce rassemblement culturo-sportif, organisé depuis trois éditions par le Kirghizistan. L’occasion pour les habitants d’Asie centrale de faire vivre les sports traditionnels nomades, tels que le kok-boru, sorte de polo où les deux équipes à cheval se disputent un cadavre de chèvre décapitée, la lutte équestre ou encore le lancer d’os.

World Nomad Games 2018 - Kok Boru
Durée : 00:34

Si ces sports traditionnels rassemblent surtout des délégations d’Asie centrale, on trouvait aussi aux Jeux nomades des représentants de la République Tchèque, des États-Unis ou encore de la France. La délégation française n’a malheureusement pas réussi à passer les poules en kok-boru, sèchement battue par l’Ouzbékistan 19-6.

Vitrine pour le Kirghizistan, qui domine le classement des médailles, les jeux nomades ne font pas l’unanimité dans ce petit pays d’Asie Centrale, où beaucoup critiquent son coût. La prochaine édition aura lieu en Turquie en 2020, et le président turc Erdogan était d’ailleurs présent lors de la cérémonie d’ouverture cette année.

L’homme du week-end : Kipchoge

JOHN MACDOUGALL / AFP

Eliud Kipchoge a battu le record du monde du marathon, mais il a déjà couru plus vite sur la distance. Voilà tout le paradoxe de la performance du coureur kényan, qui a pulvérisé sur le marathon de Berlin le record de la discipline, portant la marque à 2 h 01 min 39 s. À Berlin, où le parcours rapide et les bonnes conditions météo permettent de réaliser des temps exceptionnels, Kipchoge s’est enfin emparé d’un record qui lui échappait depuis quelques années, alors qu’il s’est imposé comme le meilleur marathonien du moment.

Le plus rapide de l’histoire même, puisque en mai 2017 il avait échoué à 25 secondes de la barre mythique des deux heures, dans le cadre du projet « Breaking 2 ». Non homologué, son record officieux avait été réalisé dans des conditions optimales, sur le circuit automobile de Monza, protégé du vent et accompagné par de nombreux lièvres.

Cette fois, à Berlin, Kipchoge a explosé le record officiel de plus d’une minute, après avoir échoué à deux reprises en Allemagne. « On dit qu’on peut rater deux fois mais pas trois, a déclaré le Kényan après sa victoire. J’ai couru en 2 heures, 2 h 01 min, maintenant l’objectif c’est 2 h 02 min. Comme ça, j’aurais fait 2 h 00, 2 h 01, 2 h 02, 2 h 03, 2 h 04 et 2 h 05 » Parce qu’après avoir couru 42 kilomètres à plus de 20 km/h de moyenne, on peut toujours faire de l’humour.

Le chiffre du week-end : 500

Ce week-end, le Suédois Zlatan Ibrahimovic a inscrit avec son équipe des Los Angeles Galaxy son 500e but. Un but marqué comme lui seul sait le faire, d’un coup de pied en pivot qui relève plus du taekwondo (qu’il pratique) que du football. Fidèle à son personnage savamment travaillé au fil des années, Ibrahimovic a déclaré après le match : « Félicitations à Toronto, ils resteront dans les mémoires pour mon 500e but. » Les joueurs de Toronto ont cependant gagné le match, 5-3.

Les wikis du week-end

Facile

Figure du championnat de France, j’ai inscrit ce week-end mes deux premiers buts avec mon nouveau club.

Difficile

De retour en France, j’ai marqué face à l’un de mes anciens clubs ce week-end.