Washington allonge sa liste noire et sanctionne une entité chinoise pour avoir acheté des armes russes
Washington allonge sa liste noire et sanctionne une entité chinoise pour avoir acheté des armes russes
Des sanctions ont été prises contre une unité de l’armée chinoise qui a acquis des avions de chasse et des missiles sol-air.
Ces sanctions sont prise dans le cadre d’une loi adoptée l’an dernier par le Congrès américain pour punir les activités « malveillantes » de la Russie. / BRENDAN SMIALOWSKI / AFP
C’est une première. Les Etats-Unis ont annoncé, jeudi 20 septembre, avoir pris des sanctions contre une entité étrangère pour avoir acheté des armes russes, à savoir une unité de l’armée chinoise. Celle-ci est sanctionnée pour l’achat de 35 avions de combats fin 2017 et d’équipement lié au système de défense antiaérienne russe S-400 début 2018.
Washington a en outre placé 33 personnes et entités russes supplémentaires, dans les secteurs militaire et du renseignement du gouvernement de Moscou, sur leur liste noire des individus et entités avec lesquels toute transaction est interdite en matière d’armement sous peine de sanctions américaines, ont annoncé des responsables de l’administration Trump. Elles s’ajoutent aux 39 désignées dans cette liste qui comprend désormais 72 personnes et entités, notamment les principales sociétés d’armement russes.
« C’est une étape importante »
Ces mesures ont été prises dans le cadre d’une loi adoptée l’an dernier par le Congrès américain pour punir les activités « malveillantes » de la Russie, dont l’ingérence dans les élections américaines et son attitude en Ukraine. « C’est une étape importante », a insisté un responsable américain.
Cette loi avait été adoptée par une écrasante majorité de parlementaires des deux bords mais ratifiée à contrecœur par le président Donald Trump, soucieux de tenter de se rapprocher de la Russie de Vladimir Poutine comme promis durant sa campagne électorale.
Lorsqu’une première échéance pour annoncer des sanctions contre les pays qui concluent des contrats d’armement avec Moscou était tombée, fin janvier, le département d’Etat américain avait toutefois renoncé à imposer des mesures punitives, assurant que l’effet dissuasif de la loi avait fonctionné. Cette absence de sanctions avait été vivement critiquée par de nombreux parlementaires.