François de Rugy évoque une « vignette » taxant notamment les « camions étrangers »
François de Rugy évoque une « vignette » taxant notamment les « camions étrangers »
Le ministre de la transition écologique a évoqué dimanche 23 septembre la possibilité de taxer notamment les camions qui « ne font que traverser la France ».
Le gouvernement réfléchit à une possible « forme de vignette » qui pourrait viser notamment les « camions étrangers ». C’est en tout cas une piste évoquée par François de Rugy, ministre de la transition écologique, dimanche 23 septembre sur BFMTV, déplorant que certains « ne font que traverser la France ».
Interrogé sur un éventuel retour de l’écotaxe poids lourds, abandonnée en 2014 par le précédent gouvernement après plusieurs mois de manifestations, François de Rugy a qualifié ce dispositif de « mauvais exemple d’une mauvaise gestion de la fiscalité écologique, donc on ne le refait pas ».
« En revanche, nous travaillons, comme d’autres pays d’Europe d’ailleurs, sur une forme de vignette, notamment pour permettre de taxer en quelque sorte les camions étrangers qui ne font que traverser la France. Il y en a qui ne font même pas un plein de carburant, donc ils ne paient même pas les taxes sur les carburants et ils ne paient pas l’usure des routes », a-t-il regretté.
Plusieurs membres du gouvernement ont déjà évoqué l’idée
« On va y travailler en 2019, nous voulons trouver la bonne solution en 2019 », a indiqué François de Rugy, affirmant que cette taxe « peut être faite au niveau de la France, mais dans le cadre de la directive européenne sur cette question que nous respectons bien évidemment ». Le droit européen fait qu’il est quasiment impossible de mettre en place une telle vignette qui ne taxerait que les « camions étrangers ».
« Ce n’est pas uniquement pour dire “on va taxer un peu plus les camions donc ce sera écologiquement vertueux”. Il faut bien des ressources pour financer les investissements sur le réseau routier et ferroviaire, pour qu’on ne subisse pas des phénomènes comme l’accident de Gênes », a ajouté le ministre.
En mai dernier, la ministre des Transports Elisabeth Borne avait indiqué que le gouvernement travaillait à une « vignette » pour que les transporteurs routiers contribuent au financement des infrastructures.
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux avait dans la foulée souligné que « frapper les transporteurs par des vignettes parce qu’ils sont des utilisateurs importants de nos infrastructures routières, et donc qu’ils puissent participer aussi à la fois à l’entretien et au fonctionnement mais aussi à l’investissement pour permettre des infrastructures de meilleure qualité, ne me paraît pas être une mauvaise piste ».
En 2014, la ministre de l’écologie Ségolène Royal avait elle aussi évoqué la possibilité d’e créer un système de vignette taxant les camions étrangers pour remplacer l’écotaxe, avant que l’idée ne soit écartée par le gouvernement.