« The Little Stranger » : une adaptation vieillotte sans supplément d’âme
« The Little Stranger » : une adaptation vieillotte sans supplément d’âme
Par Murielle Joudet
Le réalisateur Lenny Abrahamson livre une copie bien sage du roman de Sarah Waters.
Adaptation du roman éponyme de l’écrivaine britannique à succès Sarah Waters, The Little Stranger nous plonge en 1947 dans le quotidien désargenté des Ayres, grande famille anglaise qui a connu les fastes de l’avant-guerre et vivote désormais dans sa propriété délabrée où plane le souvenir d’un fantôme. Leur morne routine est bientôt bouleversée par la visite d’un médecin de campagne, le docteur Faraday, qui devient un proche des Ayres et le témoin de phénomènes étranges.
Rien ne dépasse
Dans The Little Stranger, tout est à sa place et rien ne dépasse : la mise en scène est au cordeau, les acteurs sont impeccables et le travail des chefs décorateur et costumier restitue parfaitement l’atmosphère so british et crépusculaire qui règne chez les Ayres.
Il manque pourtant l’essentiel, un supplément d’âme qui donnerait un peu de relief à cette copie bien sage de bon élève. En lieu et place d’un élégant film d’épouvante qu’on était en droit d’attendre, Lenny Abrahamson réalise finalement une adaptation vieillotte d’un roman à tiroirs.
The Little Stranger - Bande-annonce Officielle HD
Durée : 02:04
Film britannique de Lenny Abrahamson. Avec Domhnall Gleeson, Ruth Wilson, Charlotte Rampling (1 h 52). Sur le Web : www.pathefilms.com/film/thelittlestranger