Air France : le directeur général, Franck Terner, démissionne
Air France : le directeur général, Franck Terner, démissionne
Le nouveau patron du groupe franco-néerlandais, Benjamin Smith, assure l’intérim le temps de lui trouver un successeur.
Franck Terner, le 20 avril 2018, à Paris. / ERIC PIERMONT / AFP
Air France a annoncé le départ de son directeur général, Franck Terner, qui sera remplacé par le nouveau directeur général d’Air France-KLM, Benjamin Smith, jusqu’au 31 décembre, « au plus tard », à l’issue d’un conseil d’administration, jeudi 27 septembre.
« Benjamin Smith aura comme missions prioritaires de définir la vision stratégique à court et à moyen terme d’Air France, d’apporter une solution aux enjeux salariaux, et de proposer l’organisation de la future direction générale de la compagnie », a déclaré Anne-Marie Couderc, la présidente non exécutive d’Air France-KLM et d’Air France, dans un communiqué.
« Construire ensemble l’avenir d’Air France »
Le directeur général du groupe franco-néerlandais, qui a pris ses fonctions il y a dix jours, a pour sa part assuré que ses « premières rencontres de travail avec les équipes d’Air France et les représentants des organisations syndicales [l]e rendent confiant dans [leur] capacité à construire ensemble l’avenir et le succès d’Air France. » Le nouveau patron de la compagnie a réservé sa première entrevue au président du Syndicat national des pilotes de ligne (SNPL), Philippe Evain, qui a évoqué une atmosphère « extrêmement cordiale ».
Le départ de Franck Terner était réclamé par les syndicats, qui le tiennent pour responsable de l’échec du dialogue social au sein de la compagnie lors du conflit du printemps autour de leurs revendications salariales. Le constat est, pour Philippe Evain, sans appel : « Il y a une perte totale de confiance dans les dirigeants » d’Air France. Anne-Marie Couderc lui a rendu hommage en saluant en Franck Terner « un grand professionnel reconnu du transport aérien, pendant trente-six années au service du groupe ».
Le conflit à Air France, marqué par quinze journées de grève de février à juin, dont le coût a été évalué à 335 millions d’euros, a conduit à la démission en mai du PDG Jean-Marc Janaillac.