Rugby : le club de Montpellier dédouané de tout dépassement de son plafond salarial
Rugby : le club de Montpellier dédouané de tout dépassement de son plafond salarial
La commission d’appel de la Fédération française de rugby a confirmé que le club héraultais n’avait pas dépassé le « salary cap » mais l’a condamné pour manquements dans la communication de documents.
Le joueur du club de Montpellier, Ruan Pienaar, le 23 septembre 2018. / SYLVAIN THOMAS / AFP
Le club de rugby de Montpellier (Top 14) a été dédouané jeudi 27 septembre par la commission d’appel de la Fédération française de rugby (FFR) de tout dépassement de son plafond salarial (« salary cap ») lors de la saison 2016-2017, selon son avocat, Me Antoine Vey.
Le club héraultais, propriété de Mohed Altrad, dont le groupe est le partenaire maillot du XV de France, a en revanche été condamné à une amende de 50 000 euros dont 30 000 avec sursis pour des manquements dans la communication de documents auprès du « salary cap manager » de la Ligue nationale de rugby (LNR).
Celui-ci avait renvoyé Montpellier en mars devant le gendarme financier de la LNR, lequel n’avait pas sanctionné le club en juin, une décision dont la Ligue avait fait appel.
Contactée par l’AFP, la LNR n’a souhaité faire aucun commentaire.
Le vice-champion de France avait été signalé par le salary cap manager pour un dépassement du plafond salarial entre 350 000 et 400 000 euros lors de la saison 2016-2017. Il risquait une amende pouvant aller jusqu’à dix fois le montant de ce dépassement. Une procédure que le président de Montpellier, Mohed Altrad, avait alors qualifié d’« inacceptable », ciblant « l’amateurisme » de la LNR.
Enquête du parquet national financier
Avant de devenir le premier sponsor maillot du XV de France en janvier pour « au moins 35 millions d’euros » selon la FFR, Mohed Altrad avait signé un contrat privé avec son président, Bernard Laporte, d’un montant de 150 000 euros pour des prestations d’image. Face à la polémique, celui-ci y avait ensuite renoncé.
Le parquet national financier a ensuite ouvert une enquête sur des pressions supposées de Bernard Laporte sur la commission d’appel fédérale — celle-là même qui a été saisie mardi, mais dont la composition a été changée — pour réduire une précédente sanction touchant Montpellier.
Dans le cadre de cette première affaire, des perquisitions ont depuis eu lieu en janvier au domicile de Mohed Altrad et au siège de la FFR, à Marcoussis. L’enquête est toujours en cours.