La pêche à la coquille Saint-Jacques reprend dans le calme
La pêche à la coquille Saint-Jacques reprend dans le calme
La période de pêche s’ouvre lundi à minuit en Manche Est pour la flottille française après des tensions, fin août, avec les Britanniques.
Des marins du bateau de pêche le « Sauvage » trient des coquilles Saint-Jacques sur le pont arrière du navire, le 14 décembre 2005, au large des côtes normandes. / MARCEL MOCHET / AFP
Avec des stocks au plus haut en baie de Seine, la saison de la pêche à la coquille Saint-Jacques, qui commence lundi 1er octobre à minuit pour s’achever en mai, s’annonce comme un bon cru pour les professionnels français, et ce dans un climat apaisé avec leurs homologues britanniques.
Les dates de pêche ont donné lieu fin août à une « guerre à la coquille », opposant Français et Britanniques. Un conflit lié à la différence de réglementation entre les deux pays : en France, la coquille Saint-Jacques ne peut être pêchée que du 1er octobre au 15 mai, alors que Britanniques et Irlandais n’ont, eux, pas de dates imposées.
Des altercations avaient éclaté en mer quand une trentaine de navires français avaient essayé d’empêcher cinq navires britanniques de pêcher le précieux mollusque, nouvel épisode d’une guerre au long cours, les Français reprochant aux Britanniques de piller le gisement de saint-jacques.
Accord avec les Britanniques
Un accord a finalement été conclu le 17 septembre au sujet du calendrier de pêche de la coquille Saint-Jacques en baie de Seine, qui prévoit le retour des Britanniques à partir du 1er novembre. Mais contrairement à ce que réclamaient les Français, seuls les bateaux de plus de quinze mètres ont dû quitter les eaux de pêche.
Les coquilles Saint-Jacques se portent bien en baie de Seine et en baie de Saint-Brieuc. Selon les résultats de deux campagnes d’évaluation de l’Institut français de recherche pour l’exploitation de la mer (Ifremer), publiés le 25 septembre, les stocks de coquilles sont au plus haut dans cette zone.
L’organisme a évalué à 63 600 tonnes la biomasse de coquilles exploitable en baie de Seine, contre 48 600 tonnes en 2017, une année déjà record. En baie de Saint-Brieuc, elle est de 25 000 tonnes, contre 18 700 tonnes en 2017. La situation est moins favorable juste à l’extérieur de la baie de Seine, avec une biomasse totale dépassant à peine 7 800 tonnes, contre 18 800 l’année précédente.
Guerre de la coquille Saint-Jacques : bataille navale entre pêcheurs français et britanniques
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