Grande-Synthe : opération de « prévention du terrorisme » dans une association musulmane
Grande-Synthe : opération de « prévention du terrorisme » dans une association musulmane
Trois personnes ont été placées en garde à vue après des perquisitions au siège du Centre Zahra France et aux domiciles de ses dirigeants.
Des perquisitions ont eu lieu mardi matin 2 octobre au siège d’une association musulmane chiite à Grande-Synthe (Nord) et aux domiciles de douze de ses dirigeants dans le cadre d’une opération de « prévention du terrorisme », a annoncé la préfecture du Nord. Trois personnes ont été placées en garde à vue au cours de cette opération, notamment pour détention illégale d’arme à feu, selon une source proche du dossier citée par l’Agence France-Presse (AFP).
Onze personnes ont fait l’objet d’une retenue par les services de police dans le cadre de ces « visites domiciliaires », ex-perquisitions administratives, sollicitées par le préfet du Nord. Parallèlement, les fonds de l’association ont été gelés pour une durée de six mois, selon le Journal officiel publié mardi.
Proche de l’Iran et du Hezbollah
Quelque 200 policiers ont participé à ces perquisitions menées dans les locaux du Centre Zahra France, situés dans la banlieue de Dunkerque. Le préfet du Nord a demandé ces interventions au juge des libertés et de la détention du tribunal de Paris, qui les a autorisées après avis des procureurs de Paris et de Dunkerque :
« Cette opération s’inscrit dans le cadre de la prévention du terrorisme, les activités de l’association Centre Zahra France étant particulièrement suivies en raison du soutien marqué par ses dirigeants à plusieurs organisations terroristes et en faveur de mouvements prônant des idées contraires aux valeurs de la République ».
Sur son site, l’association se donne pour but de « faire connaître le message de l’islam à travers le regard du Prophète et de sa famille ». Elle organise des conférences, des rassemblements de prière et diffuse de nombreux messages, notamment vidéo.
Le Centre Zahra France, dont les positions sont proches de celles de l’Iran et du Hezbollah libanais, s’est illustré depuis plusieurs années par une virulente propagande antisioniste. Son fondateur, Yahia Gouasmi, avait créé en 2009 le Parti antisioniste qui avait présenté une liste aux élections européennes sur laquelle figuraient notamment l’humoriste Dieudonné et le polémiste d’extrême droite Alain Soral.