Le maire de Lyon, Georges Képénékian, va céder sa place à Gérard Collomb
Le maire de Lyon, Georges Képénékian, va céder sa place à Gérard Collomb
Les deux hommes honorent ainsi le « contrat moral » qu’ils ont passé après l’élection présidentielle, selon le Figaro.
Le ministre de l’intérieur Gérard Collomb pose devant le portrait du président Emmanuel Macron au ministère de l’intérieur, le 24 août 2018. / JOEL SAGET / AFP
Cette information valide encore davantage l’hypothèse d’un départ imminent du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb. Le maire de Lyon, Georges Kepénékian, a annoncé mardi 2 octobre au Figaro qu’il allait céder sa place à Gérard Collomb, lequel a confirmé le même jour sa décision de démissionner du ministère de l’intérieur afin de briguer la mairie de Lyon en 2020.
Ce scénario a été confirmé au Monde par un proche d’Emmanuel Macron, qui précise : « Collomb a demandé à l’actuel maire de Lyon, Georges Képénékian, de démissionner de ses fonctions pour pouvoir remettre la main sur la mairie dès que sa démission du gouvernement sera effective ».
Georges Képénékian a été le premier adjoint de Gérard Collomb à l’Hôtel de Ville avant de lui succéder en 2017 au poste de premier édile. Il a profité de l’entretien que M. Collomb a accordé au quotidien - au cours duquel le ministre a réitéré sa demande de démission - pour confirmer qu’il s’apprêtait à rendre les clés de la capitale rhodanienne à son prédécesseur. « Sa démission permettra au conseil municipal de réélire Gérard Collomb dans le fauteuil de maire », selon le journal.
« Engagement » entre eux « pour mener campagne »
« Nous avons convenu depuis longtemps que je reviendrai à la tête de la mairie [de Lyon] pour préparer les échéances futures », a indiqué le ministre démissionnaire. Son bras droit, qui accompagnait M. Collomb juste avant l’interview, a immédiatement confirmé, évoquant « un contrat moral » et un « engagement » entre eux « pour mener campagne ».
« Gérard Collomb a fait ce travail très important de métamorphose de la ville, il a acquis une expérience. Il est bon que tous ensemble nous puissions imaginer le projet suivant, qu’on puisse préparer les futures échéances », a-t-il ensuite précisé au Figaro, en référence aux municipales de 2020.
Gérard Collomb a décidé de forcer la main du chef de l’Etat et du premier ministre. Dans un entretien publié sur Le Figaro, mardi, le ministre de l’intérieur a de nouveau pressé Emmanuel Macron d’accepter sa démission, pourtant refusée la veille. Il motive sa demande par la clarté due, selon lui, aux Français et aux habitants de Lyon, ville dont il veut à nouveau briguer la mairie en 2020.
L’entourage d’Emmanuel Macron a peu après fait savoir que le président trouvait « regrettable que Gérard Collomb se soit mis dans la situation le conduisant à devoir démissionner », et qu’il « recevra rapidement les propositions du premier ministre » en vue de son possible remplacement.