Les autorités sanitaires confirment des cas groupés de bébés malformés, mais sans identifier de cause
Les autorités sanitaires confirment des cas groupés de bébés malformés, mais sans identifier de cause
Santé publique France a confirmé jeudi que des bébés sont nés sans mains, bras ou avant-bras dans des périmètres restreints de l’Ain, en Loire-Atlantique et en Bretagne.
Des cas groupés de bébés nés sans mains, bras ou avant-bras dans trois endroits de France ont alerté les autorités sanitaires ces dernières années, mais aucune cause n’a pu être mise en évidence par leurs enquêtes, ont-elles annoncé jeudi 4 octobre. Ces cas ont été observés dans l’Ain (7 naissances entre 2009 et 2014), en Loire-Atlantique (3 naissances entre 2007 et 2008) et en Bretagne (4 naissances entre 2011 et 2013), à chaque fois dans un périmètre restreint. Ils ont suscité des inquiétudes dans les zones concernées.
Pour l’Ain, « l’analyse statistique ne met pas en évidence un excès de cas par rapport à la moyenne nationale, et Santé publique France n’a pas identifié une exposition commune à la survenue de ces malformations », a expliqué l’agence sanitaire dans un rapport publié jeudi. « Pour la Loire-Atlantique et la Bretagne, l’investigation a conclu à un excès de cas. Cependant, aucune exposition commune n’a été identifiée », a-t-elle poursuivi.
150 cas par an en France
Appelée « agénésie transverse des membres supérieurs » dans le langage médical, cette absence de formation d’une main, d’un avant-bras ou d’un bras au cours du développement de l’embryon représente moins de 150 cas par an en France.
Les causes avérées ou suspectées peuvent être génétiques, liées à des contraintes physiques ou dues à des substances toxiques (alimentation, environnement, voire médicaments dans le cas du thalidomide, antinauséeux qui avait fait naître des milliers d’enfants sans bras entre 1957 et 1962). Plusieurs facteurs entrent sans doute en ligne de compte.
Santé publique France souhaite créer une fédération nationale des six registres des malformations de France (Bretagne, Paris, Antilles, Réunion et deux en Auvergne-Rhône-Alpes) pour disposer d’une base de données commune. L’agence sanitaire souhaite aussi étendre le maillage national : actuellement, seuls 19 départements et 19 % des naissances sont couverts par les six registres existants.