Les deux navires se sont percutés à environ 28 km au nord-ouest du cap Corse. / - / AFP

Le ministre de l’environnement, François de Rugy, a dénoncé lundi 8 octobre le « comportement anormal du navire tunisien » qui s’est encastré dimanche dans un porte-conteneurs chypriote à 28 kilomètres du cap Corse, donnant lieu à une nappe d’hydrocarbure « de 600 tonnes ».

Selon le ministre, qui s’est rendu sur place en hélicoptère, « des gendarmes ont été hélitreuillés sur les navires pour permettre d’élucider les circonstances » de l’accident. Celui-ci s’est produit dimanche vers 7 h 30, lorsqu’un navire roulier tunisien, l’Ulysse, parti de Gênes (Italie) vers Tunis, est entré en collision avec le porte-conteneurs chypriote, CLS Virginia, alors au mouillage à environ 28 kilomètres au nord-ouest du cap Corse.

« Pas de veille à la barre »

« A ce stade, on ne peut pas dire ce qui s’est passé, mais il est évident qu’il n’y a pas eu de veille à la barre du navire roulier, car la collision aurait pu être évitée simplement par une navigation à vue et a fortiori avec tous les appareils électroniques », a déclaré François de Rugy. L’accident s’est produit alors que la météo et les conditions de navigation étaient bonnes, avec peu de mer et un vent de sept nœuds (10 à 15 km/h).

Les deux navires sont pour le moment encore encastrés. « L’opération de désincarcération a commencé mais n’est pas terminée parce que c’est très compliqué, il y a presque dix mètres de la proue du navire roulier (...) qui est venu s’encastrer dans la coque du porte-conteneurs », selon le ministre.

La nappe d’hydrocarbure, qui « est de l’ordre de 600 tonnes » de « fioul de propulsion pour les moteurs du porte-conteneurs » et qui a « tendance à s’étirer vers le nord, a commencé à être pompée par des navires antipollution italiens », a-t-il dit. Il n’y a a priori pas de risque d’une nouvelle fuite.