Park Hyatt : une centaine de personnes manifestent devant l’hôtel parisien pour soutenir les salariés grévistes
Park Hyatt : une centaine de personnes manifestent devant l’hôtel parisien pour soutenir les salariés grévistes
Des employés, en grève depuis dix-neuf jours, réclament notamment d’être embauchés directement par l’hôtel, et non plus par un sous-traitant.
Une centaine de personnes ont manifesté samedi 13 octobre devant l’hôtel Park Hyatt Vendôme à Paris (2e arrondissement), en soutien aux salariés de cet établissement de luxe en grève depuis dix-neuf jours. Ces derniers réclament d’être embauchés directement par l’hôtel, et non plus par un sous-traitant.
« Jusqu’au bout, jusqu’au bout ! », ont scandé les manifestants devant les portes du cinq-étoiles, sis à quelques pas de la très chic place Vendôme. Les grévistes réclament leur internalisation dans les effectifs de l’hôtel, « seul palace parisien » qui fait appel à une société extérieure pour son service hébergement (gouvernantes, équipiers, femmes et valets de chambre).
Ils demandent également une augmentation pour leurs collègues déjà intégrés, dont une dizaine sont aussi en grève, selon la CGT-Hôtels de prestige et économiques. « Salary increase » : une requête que les grévistes ont d’ailleurs affichée en anglais sur la porte de l’hôtel, à l’intention des riches clients étrangers. Autre revendication, la mise en place de délégués de proximité. Les ordonnances réformant le droit du travail ont supprimé le droit pour les salariés de la sous-traitance de se présenter aux élections professionnelles dans l’établissement où ils sont mis à disposition.
« On se bat entre nous pour avoir le matériel »
Le fait de travailler pour un sous-traitant crée de « grandes difficultés » au quotidien pour le personnel concerné, a expliqué au micro l’une des femmes de chambre en grève, Bijoux Mbutu. « On a des problèmes de matériel : nous n’avons qu’un aspirateur pour quatre. Pourtant les clients sont très exigeants, il ne faut pas un poil, pas une poussière ! », a détaillé Mme Mbutu, qui travaille au Parc Hyatt depuis près de dix ans.
« On doit faire les chambres en moins d’une heure, mais parfois je perds vingt minutes pour attendre que l’aspirateur soit disponible. On se bat entre nous pour avoir le matériel, c’est ça la sous-traitance. »
Vendredi matin, les salariés en grève avaient été délogés par les forces de l’ordre des accès à l’hôtel qu’ils bloquaient. La semaine prochaine, ils devraient reconduire un piquet de grève quotidien devant le Parc Hyatt, ont-ils prévenu samedi.