Brexit : manifestation à Londres pour un nouveau référendum
Brexit : manifestation à Londres pour un nouveau référendum
Le Monde.fr avec AFP
Les partisans d’un référendum sur l’accord – ou l’absence d’accord – avec l’Union européenne se rassemblent samedi dans la capitale britannique.
Anti-Brexit campaigner Steve Bray stands on the pavement outside the Houses of Parliament in central London on October 17, 2018 with placards and EU and Union Flags during his regular protest. - Britain's Prime Minister Theresa May is set to travel to Brussels later in the day to address EU leaders at a crucial summit. (Photo by Daniel LEAL-OLIVAS / AFP) / DANIEL LEAL-OLIVAS / AFP
Des Britanniques venus de tout le Royaume-Uni comptent manifester, samedi 20 octobre, à Londres, pour réclamer un référendum sur l’accord final sur le Brexit issu des négociations entre Londres et Bruxelles.
Les manifestants, amenés par plus de 150 cars, défileront dans le centre de la capitale en direction du Parlement, à l’appel de People’s Vote, un mouvement militant pour un « vote populaire ». A l’avant du cortège doivent défiler un millier de jeunes manifestants, venus de partout dans le pays.
Lors du dernier défilé de ce genre, en juin, environ 100 000 personnes s’étaient rassemblées et les organisateurs espèrent bien dépasser ce nombre samedi, avec la manifestation « la plus grande » et la plus « bruyante » jamais organisée en faveur d’un tel scrutin. Mais elle risque peu de convaincre la première ministre, Theresa May, fermement opposée à cette idée.
Tony Blair parmi les soutiens
« Il n’y aura pas de second référendum. Les gens ont voté » à 52 %, le 23 juin 2016, en faveur de la sortie de l’Union européenne (UE), a déclaré la cheffe de gouvernement mercredi, déterminée à « mettre en œuvre » le résultat de ce vote.
De leur côté, les organisateurs soulignent qu’à quelques mois du Brexit, prévu le 29 mars 2019, les négociations entre Londres et Bruxelles bloquent toujours, en particulier sur la question de la frontière sur l’île d’Irlande et que l’incertitude demeure sur la façon dont le Royaume-Uni quittera l’UE.
L’idée d’un nouveau référendum a gagné en popularité ces derniers mois au Royaume-Uni et des personnalités politiques de tous bords la soutiennent, comme l’ancien Premier ministre travailliste Tony Blair. Parmi les orateurs attendus samedi dans le centre de Londres figurent le maire travailliste de Londres, Sadiq Khan, ainsi que des députés du Parti conservateur, du Parti travailliste, du Parti libéral-démocrate, Vert, et du SNP, le parti indépendantiste écossais.
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- les discussions doivent se terminer avant la fin de l’année 2018, pour laisser le temps aux Parlements britannique et européen de ratifier le texte ;
- à moins de six mois de la sortie officielle du Royaume-Uni, le 29 mars 2019, le statut de l’Irlande du Nord reste le principal point sensible pour Theresa May au sein de sa coalition ;
- en parallèle aux négociations, la Commission européenne prévient les Etats membres de la possibilité d’un « no deal ». La France s’y prépare particulièrement, tout comme le Royaume-Uni ;
- même avec la signature d’un accord, les négociations devraient encore durer plusieurs années, afin de fixer les relations sur le commerce et la sécurité entre les deux parties ;
- le décryptage de l’accord trouvé entre Londres et Bruxelles sur la période de transition ;
- zoom sur la City de Londres, dont les intérêts sont délaissés dans les négociations avec l’UE par Theresa May pour des raisons politiques ;
- l’analyse de deux ans de reculs et de concessions britanniques face à l’UE ;
- l’immense majorité des entreprises britanniques redoute les conséquences du départ du Royaume-Uni de l’Union européenne ;
- le parallélisme entre le projet des « hard brexiters » conservateurs et celui du président américain, Donald Trump, est patent, estime dans son analyse le correspondant du Monde à Londres ;
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