Les sondes d’échographie endocavitaire – utilisées notamment pour des examens vaginaux de suivi de grossesse – sont-elles dangereuses pour la santé des patients ? C’est ce que souligne dans un rapport la société française d’hygiène hospitalière, dévoilé vendredi 26 octobre par Le Parisien, qui affirme que « le niveau de désinfection du matériel est trop bas ».

« Il concerne pourtant plus de quatre millions d’actes médicaux par an », alerte le quotidien, que ce soit chez les femmes – avec les échographies vaginales de suivi de grossesse, le diagnostic de maladies de l’ovaire, de l’endomètre ou de l’utérus – ou chez les hommes, avec les échographies rectales de surveillance de la prostate ou de la vessie.

Selon ce rapport, commandé en avril 2017 par la ministre de la santé de l’époque, Marisol Touraine, les sondes doivent subir une désinfection de niveau intermédiaire (DNI) dans un appareil, une seule fois par jour. « Le reste du temps la sonde est protégée par un préservatif épais puis nettoyée à l’aide d’une lingette » entre deux examens, poursuit Le Parisien. Ce trop faible niveau de désinfection peut entraîner des contaminations pour les patients.

Risque d’infection

« Cela se pose notamment pour le papillomavirus. Aujourd’hui, il n’y a pas de lien avéré entre soins et contamination, explique Pierre Parneix, président de la Société français d’hygiène hospitalière. Mais si un jour une corrélation est faite et que nous n’avons pas le bon niveau de sécurité, nous serons dans le scandale sanitaire. Le risque est bas, mais il doit être à zéro. »

Et de poursuivre :

« La France peut-elle rester le seul pays qui de façon officielle affiche un objectif de traitement des sondes de niveau inférieur à l’ensemble de ceux préconisés au niveau international et européen ? »