Critiques sur le pouvoir d’achat : Le Maire et Darmanin défendent la politique du gouvernement
Critiques sur le pouvoir d’achat : Le Maire et Darmanin défendent la politique du gouvernement
Dans le « JDD », Gérald Darmanin met en avant des résultats positifs. Dans « Le Parisien », Bruno Le Maire annonce qu’il veut faire participer les constructeurs à la prime à la conversion.
Opération communication de la part de Bercy, ce dimanche 28 octobre, pour rassurer sur les mesures du gouvernement. Alors que le ministre des comptes publics Gérald Darmanin a vanté les résultats des mesures prises pour le pouvoir d’achat des Français dans un entretien en Une du Journal du Dimanche, celui de l’économie Bruno Le Maire a défendu auprès du Parisien la fiscalité écologique du gouvernement.
« Le contraire du gouvernement des riches », selon Darmanin
« C’est l’heure de la preuve – la preuve que nous tenons nos promesses », a assuré Gérald Darmanin dans l’entretien au JDD, en égrainant les mesures prises et que les « Français vont pouvoir constater de visu » en octobre sur leurs feuilles de paie et comptes en banque. Baisse de la taxe d’habitation pour 17 millions de contribuables, disparition des cotisations chômage et maladie pour les salariés, hausse de certaines allocations et minimum vieillesse : « notre politique profite à tous les Français, particulièrement aux classes moyennes », a insisté le ministre.
Selon un sondage IFOP réalisé pour le Journal du Dimanche, 72 % des Français estiment que leur pouvoir d’achat a « plutôt diminué » depuis la dernière élection présidentielle. Et 84 % pensent que la politique du gouvernement ne permettra pas de l’améliorer d’ici la fin du quinquennat. La hausse des prix des carburants, l’augmentation de la CSG, ou encore la baisse de la taxe d’habitation atténuée par une hausse des taux de taxation décidée par certaines communes, semblent avoir douché de nombreux Français.
« Nous n’avons jamais perdu de vue que si le pouvoir d’achat est une priorité – en particulier pour ceux qui travaillent –, le rétablissement des comptes publics en est une autre, a défendu M. Darmanin. Nous assumons d’avoir baissé en priorité les impôts des plus modestes qui travaillent. C’est le contraire du gouvernement des riches, non ? »
Par ailleurs, le gouvernement va mettre en place une mesure d’échange en amont entre l’administration fiscale et les entreprises pour alléger les contrôles fiscaux, a annoncé M. Darmanin. A l’issue de ces échanges, des « garanties fiscales » seront délivrées aux entreprises et « opposables en cas de contrôle ultérieur », a-t-il détaillé. Les régions Ile-de-France et Rhône-Alpes-Auvergne expérimenteront ce dispositif à partir du 1er janvier 2019.
La défense de la fiscalité écologique assurée par Bruno Le Maire
De son côté, le ministre de l’économie Bruno Le Maire a fait la promotion de la fiscalité écologique du gouvernement, au travers de la prime à la conversion versée pour l’achat d’une voiture plus propre. « Avec [le ministre de l’écologie] François de Rugy, nous demanderons demain [lundi] aux constructeurs automobiles de participer [au financement de] la prime à la conversion », a-t-il déclaré au Parisien.
Cette mesure est présentée par le gouvernement comme un moyen de compenser la hausse de la fiscalité sur les carburants, en particulier le diesel, en aidant les automobilistes à échanger leurs vieux véhicules polluants contre des voitures plus propres. Elle a d’ailleurs dépassé cette année l’objectif affiché de 100 000 primes attribuées, puisque environ 250 000 primes devraient être versées en 2018. La hausse des prix des carburants « est d’abord liée à la hausse des prix du pétrole », a encore défendu M. Le Maire. « Sur les 20 centimes d’augmentation du litre d’essence depuis un an, plus de 16 centimes résultent de l’augmentation du prix du baril », a-t-il assuré.
En revanche, le ministre a rejeté l’idée de la création d’un chèque carburant, proposée par certains députés de la majorité pour aider les ménages des zones rurales et périurbaines, en cas de forte hausse prolongée des prix à la pompe. « C’est une solution à court terme qui contribuerait au réchauffement climatique ! »
Dans cet entretien, il a également tenté de rassurer les Français en assurant que le gouvernement serait « très vigilant » pour que les mutuelles n’augmentent pas leurs tarifs pour compenser la mise en place du « reste à charge zéro » sur certaines lunettes, prothèses dentaires et auditives. « Le gouvernement prendra les mesures nécessaires » si elles le font, a-t-il prévenu.