Geir Pedersen, alors représentant de l’ONU au Liban, le 10 mai 2007. / RAMZI HAIDAR / AFP

Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a informé le Conseil de sécurité de son intention de nommer le diplomate norvégien Geir Pedersen comme prochain négociateur en chef pour la Syrie.

Actuellement ambassadeur de Norvège en Chine, M. Pedersen avait auparavant représenté son pays auprès de l’ONU, entre 2012 et 2017. Diplomate chevronné, il a notamment participé à l’équipe norvégienne aux négociations secrètes qui conduisirent en 1993 aux accords d’Oslo entre des négociateurs israéliens et palestiniens.

Il remplace l’Italo-Suédois Staffan de Mistura, lequel a annoncé qu’il quitterait ses fonctions à la fin de novembre. M. Pedersen l’avait déjà remplacé en 2005 au Liban comme représentant personnel du secrétaire général de l’ONU dans le sud du Liban, avant de devenir coordinateur spécial de l’ONU pour le Liban jusqu’en 2008.

M. Pedersen a également représenté son pays de 1998 à 2003 auprès de l’Autorité palestinienne, après avoir exercé diverses responsabilités entre 1995 et 1998 au ministère des affaires étrangères norvégien.

« Je suis heureux de vous informer de mon intention d’annoncer la nomination de M. Geir O. Pedersen comme mon envoyé spécial pour la Syrie. En prenant cette décision, j’ai demandé de nombreux avis, y compris celui du gouvernement de la République arabe de Syrie », a écrit M. Guterres dans une lettre, publiée par le site d’information The National.

« Solution politique complète et crédible »

« M. Pedersen va soutenir les parties syriennes en facilitant une solution politique complète et crédible, en mesure de satisfaire les aspirations du peuple syrien », a-t-il ajouté. Le secrétaire général de l’ONU remercie également M. de Mistura pour ses « efforts » visant à ramener la paix en Syrie.

Du côté de l’opposition syrienne, le porte-parole du CNS (le Comité des négociations syriennes, qui représente les principaux groupes d’opposition) Yahya Al-Aridi a estimé que le changement d’émissaire n’aurait guère d’impact sur le sort de son pays s’il n’y avait pas de volonté internationale et de consensus sur une feuille de route politique.

« Cet homme a de l’expérience, allant de l’Irak au Liban et aux Nations unies, a-t-il déclaré à l’AFP. Nous espérons qu’il sera plus ferme et nommera immédiatement les choses par leur nom. Davantage de cajoleries et d’apaisement, ce n’est pas ce dont le dossier syrien a besoin actuellement. »

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