Rafael Nadal, lors de l’annonce de son forfait, mercredi 31 octobre à Bercy. / Christophe Ena / AP

En vingt-quatre heures, le tournoi de Bercy et son directeur, Guy Forget, sont passés de l’euphorie de la confirmation de la présence de Roger Federer à la déconvenue d’abandons en série. Après celui du Canadien Milos Raonic, officialisé mercredi 31 octobre en début d’après-midi, ce fut au tour du numéro un mondial, Rafael Nadal, de déclarer forfait, quelques instants plus tard.

L’Espagnol, qui devait faire son entrée dans le tournoi face à son compatriote Fernando Verdasco, a tenu une conférence de presse quelques minutes avant : « Ces derniers jours, j’ai ressenti une petite douleur aux abdominaux, surtout quand je servais. Le médecin du tournoi m’a recommandé de ne pas jouer, car cela aurait pu empirer et mener à une lésion et c’est évidemment ce que je veux éviter. »

« Bien sûr, cela ne me réjouit pas, mais je dois l’accepter et rester positif », a poursuivi le Majorquin, qui n’est plus apparu en compétition depuis son abandon en demi-finale de l’US Open, début septembre, à cause d’une blessure au genou droit.

Il n’a pas indiqué s’il serait remis à temps pour espérer disputer le Masters de Londres (11 au 18 novembre), ultime tournoi de l’année réunissant les huit meilleurs de la saison.

« Je dois penser à long terme »

« J’adorerais en être, mais la chose qui m’importe le plus, c’est d’être en bonne santé et d’avoir la chance de disputer plusieurs semaines de compétition à la suite. Or, c’est un objectif que je n’ai pas pu atteindre cette année, je n’ai joué que neuf tournois et j’ai dû déclarer forfait dans deux. Je dois penser à long terme. J’ai encore envie de jouer au tennis quelques années. »

Victorieux à onze reprises à Roland-Garros, Rafael Nadal n’a jamais fait mieux à Paris-Bercy que finaliste en six participations seulement. Cette défaite contre l’Argentin David Nalbandian remonte à 2007. Depuis, Nadal avait raté cinq fois (sur blessures) le rendez-vous avec le Masters 1000 de Paris.

Conséquence du forfait de l’Espagnol : le Serbe Novak Djokovic est assuré de récupérer lundi prochain la place de numéro un mondial, un rang qu’il n’avait plus occupé depuis 2016.

Entrée en scène différée pour Federer

« On est un peu tristes à cause de ce forfait, on le sait abattu et on l’est tout autant que lui », a réagi Guy Forget, le directeur du tournoi, qui avait déjà dû encaisser la disparition prématurée de l’Espagnol dans le tournoi en 2017, blessé avant les quarts de finale.

La journée a été décidément bien noire pour les organisateurs et les spectateurs, qui se réjouissaient d’assister au retour de Roger Federer à Bercy, prévu en début de soirée. Las, c’était sans compter sur le forfait de son adversaire, le Canadien Milos Raonic, en raison d’une blessure au coude droit.

ll faudra donc attendre encore un peu pour voir jouer le Suisse à Paris, ce qu’il n’a pas fait depuis trois ans. Federer débutera le tournoi jeudi en 8e de finale face au vainqueur du match entre l’Italien Fabio Fognini et le Hongrois Marton Fucsovics.