Un policier passé à tabac dans le Var
Un policier passé à tabac dans le Var
Le Monde.fr avec AFP
Les faits qui se sont produits jeudi matin à Hyères ont été qualifiés de « très graves » par Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministère de l’intérieur.
Une dizaine d’individus ont passé à tabac et blessé un policier dans le Var, jeudi 1er novembre au matin. L’homme rentrait chez lui à Hyères vers 6 heures lorsqu’il a aperçu deux personnes qui s’employaient à dégrader son véhicule, a indiqué le parquet à l’Agence France-Presse.
Il est apparu après que le policier a fait connaître aux casseurs sa qualité de policier que ces derniers ne semblaient pas l’ignorer. Le parquet souligne en effet qu’ils l’auraient reconnu. Avant d’être muté à Toulon, le policier avait en effet été en poste à Hyères, selon Var-matin.
Des coups sont échangés. L’un des deux individus fait appel à des renforts, des individus arrivés peu après en voiture, selon Var-matin, encapuchonnés et armés de barre fer, portant à une dizaine le nombre des agresseurs du policier. Du fait de ses blessures, le policier s’est vu accorder une interruption de travail de cinq jours.
« Faits très graves »
Deux personnes ont été arrêtées par la suite et placées en garde à vue, dont un mineur de 16 ans identifié sur la base de documents perdus au cours de sa fuite. Le parquet de Toulon a l’intention de requérir leur placement en détention.
Sur Europe 1, Laurent Nuñez, secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur Christophe Castaner, a qualifié ces faits de « très graves ».
#Toulon : le ministre de l’Intérieur s’est entretenu dès hier avec le fonctionnaire de @PoliceNationale lâchement a… https://t.co/HE4cNpgGA2
— NunezLaurent (@Laurent Nunez)
« C’est maintenant régulièrement que nos collègues se font agresser et sont blessés y compris hors service, c’est insoutenable », a réagi dans un communiqué Yves Lefebvre, secrétaire général du syndicat Unité SGP Police-FO, demandant « au ministre de l’Intérieur et à la garde des Sceaux de prendre toute l’ampleur de ces agressions et de la colère policière, ceci n’en déplaise à certains magistrats ».
Bien que les faits se soient produits au moment de la « purge » annoncée sur les réseaux sociaux contre les policiers dans toute la France, rien n’indique à ce stade que ces événements soient liés.