Mira Ricardel aux côtés de Donald Trump, le 13 novembre 2018. / JONATHAN ERNST / REUTERS

C’est suffisamment rare pour être remarqué. Melania Trump, la première dame aurait demandé, mardi 13 novembre, le limogeage de Mira R. Ricardel, la numéro deux du conseil de sécurité nationale et proche collaboratrice de John Bolton, le conseiller à la sécurité nationale de Donald Trump, rapporte le Wall Street Journal (WSJ).

En quelques mois, Mme Ricardel aurait réussi à se faire une longue liste d’ennemis. « La position du service de la première dame est qu’elle ne mérite plus l’honneur de travailler à la Maison Blanche », a affirmé la porte-parole de Mme Trump, Stephanie Grisham, à propos de Mira Ricardel. L’équipe de Mme Trump soupçonne également Mme Ricardel d’être à l’origine de rumeurs « négatives » sur la première dame et ses collaborateurs.

La présidence a, pour sa part, démenti le limogeage de Mme Ricardel, cible de critiques de la part des collaborateurs de Melania Trump depuis son voyage en Afrique début octobre, selon la presse.

Nouvelles rumeurs de départs

Le flou autour de cette collaboratrice illustre, pour la presse, les dissensions entre les différents courants au sein de la Maison Blanche, qui bruisse de rumeurs de départs après le limogeage la semaine dernière du ministre de la justice Jeff Sessions.

M. Bolton est un néoconservateur et l’un des chefs de file des « faucons », partisans de l’unilatéralisme au sein des républicains. Dans le rôle stratégique du secrétaire général de la Maison Blanche, John Kelly a, pour sa part, tenté depuis son arrivée l’année dernière d’imposer la discipline autour du président américain.

Selon la presse, Mme Ricardel aurait également été l’objet de discussions houleuses entre John Bolton et John Kelly, donné sur le départ ces dernières semaines. Elle aurait affronté verbalement le secrétaire à la défense, Jim Mattis, et la ministre à la sécurité intérieure Kirstjen Nielsen – une protégée de John Kelly – sur la gestion des migrants sud-américains arrêtés à la frontière. Mme Nielsen serait aussi sur le point d’être limogée, a fait savoir, mardi, le Washington Post.