Des militants de Greenpeace abordent un navire transportant de l’huile de palme
Des militants de Greenpeace abordent un navire transportant de l’huile de palme
Le Monde.fr avec AFP
Les activistes, dont certains sont originaires d’Indonésie, pays particulièrement concerné par le défrichage pour la culture de palmiers, sont retenus par le capitaine du bateau.
Six militants de Greenpeace sont montés, samedi 17 novembre, à bord de ce navire en provenance d’Indonésie, transportant de l’huile de palme au large de l’Espagne. / JEREMY SUTTON-HIBBERT / AFP
Six militants de Greenpeace sont montés à bord d’un navire transportant de l’huile de palme au large de l’Espagne, pour protester contre cet ingrédient omniprésent dans l’agro-alimentaire dont la production entraîne la déforestation, a annoncé l’ONG samedi 17 novembre.
Greenpeace a précisé dans un communiqué que ses activistes, dont certains sont originaires d’Indonésie, pays particulièrement concerné par le défrichage pour la culture de palmiers, étaient retenus par le capitaine du bateau.
Il naviguait depuis l’Indonésie, le principal exportateur mondial d’huile de palme, vers les Pays-Bas, quand il a été abordé. Le capitaine a dès lors mis le cap sur l’Espagne, où il compte remettre les militants aux autorités. Contactée par l’AFP, la Garde Civile a fait savoir ne pas avoir connaissance des faits.
Déforestation, pollution, déplacement de population...
L’huile de palme intervient dans la composition de nombreux produits alimentaires, depuis les soupes en sachet jusqu’aux gâteaux secs, mais également dans les produits d’hygiène quotidiens. La demande mondiale croissante a entraîné un essor et une industrialisation de cette culture en Indonésie.
L’huile de palme est aujourd’hui montrée du doigt par les défenseurs de l’environnement qui la considèrent comme l’une des plus grandes menaces pour la biodiversité tropicale, en raison de la déforestation qu’elle entraîne.
Les plantations sont aussi accusées de provoquer des déplacement forcés de populations et de contribuer au changement climatique : les feux provoqués pour prendre des terres aux forêts relâchent du CO2 dans l’atmosphère et contribuent à aggraver la pollution de l’air dans toute la région.
Si les grands producteurs ont pris des engagements contre la déforestation, les défenseurs de l’environnement sont encore sceptiques sur la certification de l’huile de palme, censée garantir un mode de culture durable.
Selon un rapport de Greenpeace publié en septembre, un groupe de grands producteurs d’huile de palme indonésiens fournissant notamment Unilever ou Nestlé ont détruit une surface de forêt équivalente à deux fois Singapour en moins de trois ans.