Un prérapport de la Cour des comptes met en suspens l’avenir du Stade de France
Un prérapport de la Cour des comptes met en suspens l’avenir du Stade de France
L’Etat, qui supporte des risques juridiques et financiers depuis 1995 sans « réels bénéfices », doit trouver un nouveau modèle économique durable, selon le document consulté par Le Parisien.
Le Stade de France, un patrimoine national. / CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS
Un prérapport de la Cour des comptes, consulté par Le Parisien, épingle les conditions dans lesquelles le contrat de concession accordé en 1995 au consortium formé par Vinci (67 %) et Bouygues (33 %) a été signé.
Parmi les conclusions, les magistrats proposent la vente du Stade de France, propriété de l’Etat. « Si la piste de la vente n’est pas privilégiée pour le moment, elle n’est pas exclue », écrit le quotidien. Autre recommandation : impliquer davantage les fédérations de football et de rugby. En effet, l’absence d’un club résident a coûté des dizaines de millions d’euros à l’Etat.
Bail jusqu’en 2024
Le bail court jusqu’en 2025. Vinci et Bouygues ont présenté un projet de rénovation au ministère des sports en vue des Jeux olympiques à Paris, estimé à 450 millions d’euros, en échange d’une prolongation. Mais, peu enclin à alourdir encore la facture des contribuables, l’Etat se contenterait de rénover l’enceinte et les abords pour 50 millions d’euros, somme inscrite dans le dossier de Paris 2024.
Le Parisien souligne aussi les multiples contentieux entre le consortium, l’Etat et les fédérations de football et de rugby. « Les différents protagonistes n’ont plus que quelques jours pour formuler leurs remarques et désaccords », concernant le rapport, précise le quotidien.