Après l’arrestation de Carlos Ghosn, Bruno Le Maire assure que la gouvernance de Renault est « solide »
Après l’arrestation de Carlos Ghosn, Bruno Le Maire assure que la gouvernance de Renault est « solide »
Le conseil d’administration de Renault s’était réuni d’urgence mardi pour mettre en place une gouvernance intérimaire. Thierry Bolloré assurera la direction exécutive du groupe.
Bruno Le Maire lors d’une conférence de presse aux côtés de l’administrateur référent de Renault, Philippe Lagayette. / CHRISTIAN HARTMANN / REUTERS
Le ministre de l’économie s’est voulu rassurant, deux jours après l’arrestation de Carlos Ghosn au Japon, PDG de Renault et président non exécutif de Nissan et de Mitsubishi. « Il y a une gouvernance à la tête de Renault, cette gouvernance est solide et garantit le bon fonctionnement de l’entreprise », a insisté mercredi 21 novembre Bruno Le Maire. Le ministre donnait une conférence de presse aux côtés de Thierry Bolloré, qui assure l’intérim de Carlos Ghosn à la tête de Renault, et de l’administrateur référent, Philippe Lagayette. Le conseil d’administration du constructeur automobile s’était réuni d’urgence la veille pour mettre en place une gouvernance intérimaire.
M. Le Maire a également redit son « attachement » à l’alliance entre Renault et Nissan, alors que le constructeur japonais devrait évincer jeudi Carlos Ghosn de ses fonctions de président du conseil d’administration. Il a annoncé qu’il recevrait jeudi son homologue japonais, Hiroshige Seko, avec lequel il a réaffirmé mardi dans un communiqué commun le soutien de la France et du Japon à cette alliance. « Nous avons convenu que nous voulions la poursuite et la consolidation de l’alliance », a répété Bruno Le Maire, alors que l’Etat français est actionnaire de Renault à hauteur de 15 %.
Le gouvernement demande à Nissan de fournir des preuves
Le PDG de l’alliance Renault-Nissan-Mitsubishi Motors a été arrêté lundi à Tokyo. Le parquet reproche au Franco-Libano-Brésilien d’avoir « conspiré pour minimiser sa rétribution à cinq reprises entre juin 2011 et juin 2015 », en déclarant une somme totale de 4,9 milliards de yens (environ 37 millions d’euros) au lieu de près de 10 milliards de yens.
Comme le conseil d’administration de Renault mardi soir, Bruno Le Maire a demandé à Nissan de fournir « tous les éléments » appuyant ses accusations contre Carlos Ghosn. « Nous ne disposons à l’heure où je vous parle d’aucune preuve justifiant les charges qui pèsent actuellement contre M. Carlos Ghosn », a-t-il assuré.