La ministre des transports assure qu’aucune décision n’est prise sur la vignette poids lourds
La ministre des transports assure qu’aucune décision n’est prise sur la vignette poids lourds
Elisabeth Borne explique dans un entretien au JDD qu’elle est toujours à la recherche de pistes pour trouver de nouvelles recettes pour financer les infrastructures routières.
La ministre des transports Elisabeth Borne, le 21 novembre à Paris. / ALAIN JOCARD / AFP
La ministre des transports, Elisabeth Borne, a indiqué dimanche 25 septembre qu’aucune décision n’avait été prise sur la mise en place d’une vignette poids lourds, projet très critiqué par les transporteurs routiers.
La vignette poids lourds « est un sujet sensible sur lequel il est utile de prendre le temps », a-t-elle répondu au Journal du dimanche. « Que les poids lourds étrangers contribuent à l’entretien des routes qu’ils empruntent, cela reste une bonne piste de travail », a-t-elle dit. « Mais en aucun cas nous ne ferons payer les particuliers », a-t-elle ajouté.
Au lendemain d’une nouvelle journée de mobilisation des « gilets jaunes », Mme Borne a assuré par ailleurs que le gouvernement n’entendait « pas remettre en question » la taxe carbone : « Mais la transition écologique ne doit pas pénaliser les Français les plus modestes. »
Nouvelle ressource
La programmation des infrastructures voulue par le gouvernement prévoit de trouver une ressource nouvelle de 500 millions d’euros par an à partir de 2020. L’option d’une vignette poids lourds a été évoquée par le ministre de tutelle de Mme Borne, François de Rugy.
Mme Borne doit par ailleurs présenter lundi son projet de loi d’orientation des mobilités (LOM) qui vise à améliorer et rendre moins polluants les déplacements.
Dans cet entretien, la ministre a assuré vouloir « mettre le paquet sur les territoires », soulignant que l’objectif de la loi est « d’apporter des réponses concrètes partout » et de sortir de la logique « tout TGV » qui « a poussé au tout-voiture beaucoup de nos concitoyens, laissés sans autre solution pour se déplacer ». Mme Borne a affirmé qu’il y aurait « 50 % de moyens en plus pour remettre en état le réseau ferroviaire ». « L’Etat va aussi investir à hauteur de 2,6 milliards pour augmenter l’offre de trains du quotidien là où il y a le plus de besoins », a-t-elle précisé.
La ministre a rappelé le lancement d’un « plan de désenclavement routier de 1 milliard sur dix ans ». « Ce sont des routes promises depuis des décennies, qui n’ont toujours pas vu le jour et qui alimentent le sentiment d’abandon », a-t-elle souligné.
Présenté en conseil des ministres lundi, le projet de loi doit être examiné au Parlement en février. La LOM vise à mettre de l’ordre dans les projets non financés laissés par les gouvernements précédents et à fournir aux élus une « boîte à outils » pour faciliter les déplacements et intégrer les nouveaux modèles apportés par la révolution numérique.