VIH : Santé publique France regrette une trop grande part d’infections détectées tardivement
VIH : Santé publique France regrette une trop grande part d’infections détectées tardivement
Entre janvier 2017 et septembre 2018, 28 % des personnes ont découvert qu’elles étaient porteuses du virus du sida à un stade avancé, ce qui retarde leur prise en charge.
Plus d’un quart des personnes diagnostiquées séropositives en France en 2017 et 2018 l’ont été de façon « trop tardive », ce qui retarde leur prise en charge et freine la lutte contre la transmission du virus du sida (VIH), a analysé mardi 27 novembre Santé publique France.
Entre janvier 2017 et septembre 2018, 28 % des personnes ont découvert qu’elles étaient porteuses du virus du sida à un stade avancé de l’infection, c’est-à-dire alors que la maladie s’était déjà déclarée ou avec un niveau très bas de lymphocytes CD4, des globules blancs ciblés par le VIH.
Cette proportion n’a pas baissé depuis 2013, alors même que le nombre de dépistages en laboratoire continue d’augmenter, avertit Santé publique France, en amont de la Journée mondiale de lutte contre le sida, samedi. En 2017, 49 % des découvertes de séropositivité concernaient des personnes déclarant n’avoir jamais été testées auparavant, ajoute l’organisme public.
Une sous-estimation du nombre réel de cas
« Le dépistage du VIH doit donc encore être intensifié dans les populations les plus exposées, afin de réduire la proportion de ceux qui ignorent leur séropositivité pour leur permettre de bénéficier d’un traitement antirétroviral. »
Le traitement, « qui évite la transmission du VIH des personnes séropositives à leurs partenaires, constitue un enjeu majeur pour contrôler l’épidémie », ajoute l’agence nationale de santé publique. Elle n’est en revanche pas encore en mesure de donner le nombre total de personnes ayant découvert leur séropositivité en 2017. En 2016, ce nombre était estimé à environ 6 000 personnes, en baisse de 5 % par rapport à 2013.
Les biologistes et les cliniciens doivent obligatoirement déclarer les cas de VIH qu’ils diagnostiquent depuis avril 2016, mais les déclarations reçues sous-estiment le nombre réel de cas, se font avec un délai important ou comportent des données manquantes, explique Santé publique France.