Stanislas Guerini, député La Republique en marche (LRM), le 26 novembre 2018. / JOËL SAGET / AFP

Le député de Paris Stanislas Guerini a été élu samedi sans surprise nouveau délégué général de La République en marche (LRM), en recueillant 82 % des suffrages, face au député des Français de l’étranger Joachim Son-Forget. M. Guerini succède à Christophe Castaner, élu en novembre 2017, mais nommé en octobre au ministère de l’intérieur.

« Au moment où je prends ces responsabilités, je n’ignore rien de la gravité des enjeux du pays, je n’ignore rien des violences qui ont lieu au moment où nous parlons », a déclaré M. Guerini à Nogent-sur-Marne (Val-de-Marne), alors qu’au même moment des heurts avaient lieu sur les Champs-Elysées en marge du mouvement des « gilets jaunes ».

« Et je ne confonds pas ces violences et la colère qui parfois est légitime et vient de loin », a ajouté M. Guerini.

Guérini, un des premiers « marcheur »

Père de deux enfants âgé de 36 ans, M. Guerini est un proche d’Emmanuel Macron, après avoir participé dès l’automne 2015 à la création d’En marche ! Immense favori du scrutin, il a d’ailleurs été élu devant des bancs clairsemés : seule la moitié du conseil (743 membres) a pris part au vote (367 suffrages) au pavillon Baltard de Nogent-sur-Marne où le rendez-vous, initialement prévu dans le centre de Paris, avait été déplacé.

« Merci pour votre confiance. Aujourd’hui, je suis là où je voulais être. Je sais l’immense responsabilité que vous me confiez aujourd’hui et je saurai être à la hauteur », a-t-il notamment lancé, très ému.

Philippe Grangeon, qui a assuré durant six semaines l’intérim, a exhorté M. Guerini a être le « gardien scrupuleux » mais aussi « l’aiguillon » « des espoirs soulevés au printemps 2017 », lors de l’élection de M. Macron. « Nous savons tous combien tu es un “marcheur” passionné, un parlementaire exigeant, nous savons tous combien tu as le sens du collectif et de l’organisation, que tu défendras la majorité et riposteras aux oppositions », a ajouté M. Grangeon, un autre proche de M. Macron.

Le premier ministre, Edouard Philippe, qui devait faire un discours devant le conseil national de LRM, a annulé sa venue pour se rendre à la préfecture de police de Paris afin de se « concentrer sur la gestion » des incidents sur les Champs-Elysées.