« Gilets jaunes » : le gouvernement demande d’être « raisonnable » et de « ne pas aller manifester »
« Gilets jaunes » : le gouvernement demande d’être « raisonnable » et de « ne pas aller manifester »
Le Monde.fr avec AFP
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a estimé jeudi que la colère des « gilets jaunes » avait « été entendue » et que l’exécutif y avait « répondu ».
Le porte-parole du gouvernement, Benjamin Griveaux, a estimé que l’exécutif avait « mis sur la table de quoi permettre l’ouverture d’un dialogue ». / LUDOVIC MARIN / AFP
Le gouvernement n’a « à ce stade pas décidé d’interdire les manifestations » des « gilets jaunes » qui se tiendront samedi, mais les appelle à être « raisonnables » après l’attentat de Strasbourg et à « ne pas manifester », a estimé jeudi 13 décembre son porte-parole, Benjamin Griveaux.
Maintenant que leur colère s’est « exprimée », « a été entendue » par le gouvernement, et qu’il y a « répondu », « ce que nous vous demandons, en responsabilité, c’est d’être raisonnables samedi et de ne pas aller manifester », a déclaré M. Griveaux sur Cnews à l’adresse des « gilets jaunes ».
Pas d’interdiction officielle de manifester
« A ce stade, nous n’avons pas décidé d’interdire les manifestations qui se tiennent samedi » dans toute la France, a-t-il dit, jugeant qu’il serait « facile » de le dire mais que cela n’empêcherait pas « les personnes souhaitant casser, piller, de se rendre dans les rues ».
« Il n’est pas raisonnable de manifester », a-t-il insisté, car « nos forces de l’ordre et de sécurité ont été mises à contribution énormément ces dernières semaines », et « au regard » de l’attentat de Strasbourg, « il serait préférable que ce samedi chacun puisse, de manière apaisée, vaquer à des occupations d’un samedi avant les fêtes de famille de fin d’année plutôt que de manifester et mettre à nouveau à contribution nos forces de l’ordre ».
La ministre de la justice, Nicole Belloubet, avait estimé mercredi que « le mouvement [devait] cesser », compte tenu de l’« événement dramatique » de Strasbourg et des « réponses apportées par le président de la République » aux revendications. « Ce n’est pas à nous de de dire si un mouvement doit cesser ou pas », a ensuite rappelé Benjamin Griveaux, tout en estimant que l’exécutif avait « mis sur la table de quoi permettre l’ouverture d’un dialogue ».
Le discours d'Emmanuel Macron en réponse aux « gilets jaunes »
Durée : 04:16