Pharrell Williams et Robin Thicke définitivement condamnés pour plagiat
Pharrell Williams et Robin Thicke définitivement condamnés pour plagiat
Le Monde.fr avec AFP
Les deux musiciens étaient accusés d’avoir copié pour le tube « Blurred Lines », la chanson « Got to Give It Up » de Marvin Gaye.
De gauche à droite : Robin Thicke,Marvin Gaye et Pharrell Williams. / FREDERIC J. BROWN, JOHN THYS / AFP
Robin Thicke et Pharrell Williams ont été définitivement condamnés pour le plagiat d’un titre de Marvin Gaye dans leur tube Blurred Lines. Ils devront payer au total près de 5 millions de dollars (4,4 millions d’euros) d’indemnités aux héritiers du chanteur, ont rapporté jeudi 13 décembre des médias américains.
Robin Thicke - Blurred Lines ft. T.I., Pharrell
Durée : 04:32
C’est un juge de Los Angeles qui vient selon eux de confirmer l’arrêt rendu en mars par la cour d’appel de Californie. Cet arrêt condamnait Robin Thicke et Pharrell Williams pour avoir porté atteinte aux droits d’auteur du musicien, décédé en 1984, en copiant partiellement son titre de 1977 Got to Give It Up.
Got To Give lt Up - Marvin Gaye
Durée : 06:01
En première instance en 2015, les deux chanteurs avaient été condamnés à verser 7,4 millions de dollars de dommages-intérêts aux héritiers de Marvin Gaye, un montant ensuite revu à la baisse.
« Le jugement pénalise n’importe quel créateur »
Selon le jugement rendu à Los Angeles le 6 décembre, les héritiers auront en outre le droit à la moitié des recettes futures de Blurred Lines, la chanson la plus vendue dans le monde en 2013.
Cette décision met un terme à un procès suivi de très près par l’industrie musicale, qui avait vivement critiqué la condamnation du duo en première instance, faisant valoir qu’il y avait des différences flagrantes entre les deux chansons, en particulier les mélodies et les paroles.
Pharrell Williams, devenu mondialement connu avec son tube Happy, avait déploré dans une interview en 2015 ce coup porté à l’inspiration de tous les créateurs. « Le jugement pénalise n’importe quel créateur réalisant une œuvre qui a pu être inspirée par une autre », disait-il.
« Si nous perdons notre liberté à l’inspiration, nous allons nous réveiller un beau jour et toute l’industrie du divertissement sera paralysée par les procédures. »