Des policiers lors d’une manifestation des « gilets jaunes » à Bordeaux, le 15 décembre. / GEORGES GOBET / AFP

« Fermons les commissariats » : c’est le mot d’ordre lancé lundi 17 décembre par le syndicat Alliance, qui demande « à tous les policiers de France de ne sortir que sur appel » mercredi. Cette journée de mobilisation vise à obtenir du gouvernement de meilleures conditions de travail et de rémunération.

Ce syndicat de gardiens de la paix et gradés, qui réclame à l’exécutif « un plan Marshall » pour la police, demande aux députés de ne pas voter le projet de loi de finances 2019. Le budget consacré aux forces de l’ordre est « insuffisant », relève Frédéric Lagache, secrétaire général adjoint d’Alliance.

« D’autres types d’actions » possibles

Pour le syndicaliste, le projet de budget « doit prendre en considération un plan de modernisation tant sur le plan immobilier que sur le plan équipement », mais aussi « l’engagement sans faille des forces de sécurité, non seulement ces dernières semaines mais depuis plusieurs années » :

« La balle est dans le camp de ceux qui nous méprisent. Nos conditions de travail et de vie sont sans rapport avec ce que les forces de l’ordre ont montré depuis un mois. »

Le numéro 2 du syndicat menace « d’autres types d’actions » si le président n’annonce pas de « plan Marshall ». Un autre syndicat, Unité SGP-FO, a également déploré, lundi, des « policiers à bout » et a appelé à « l’acte I de la colère des forces de l’ordre ».

La mobilisation des « gilets jaunes » depuis le 17 novembre, puis l’attentat survenu à Strasbourg mardi dernier, ont soumis les forces de l’ordre à une intense activité opérationnelle.

Pourquoi est-il si difficile de maintenir l’ordre dans certaines manifestations ?