De vêtement banal, comment le gilet jaune est devenu un symbole puissant

Quatre-vint treize ronds point occupés par des « gilets jaunes » ont été « dégagés » par les forces de l’ordre, mardi 18 décembre, portant à environ 170 le nombre de points évacués en France depuis samedi, a annoncé mercredi Laurent Nuñez. Interrogé par RMC, le secrétaire d’Etat auprès du ministre de l’intérieur estime que désormais la mobilisation est « en décroissance ».

« Hier [mardi], c’était 4 000 personnes qui étaient présentes sur les points de blocage, (…) il y a une semaine on avait encore 10 000 personnes, donc le mouvement va en décroissant », a-t-il déclaré. Samedi 15 décembre a été le cinquième samedi successif de mobilisation des « gilets jaunes » contre les taxes, pour plus de pouvoir d’achat et pour un référendum d’initiative citoyenne. Cet « acte V » a été marqué par un reflux du nombre de manifestants à Paris et en province.

Ces opérations se déroulent « dans le dialogue, la discussion, le plus souvent sans aucun incident. Parfois, les forces de l’ordre interviennent quand on n’arrive pas à obtenir un dégagement par la discussion », a-t-il dit. A Margencel (Haute-Savoie), les forces de l’ordre ont procédé dans le calme, mercredi matin, à l’évacuation d’un rond-point occupé par quelques dizaines de manifestants, comme a pu le constater une journaliste de France Bleu Pays de Savoie :

Dix-sept interpellations à Bandol

Le réseau autoroutier a été touché par de nombreuses occupations et dégradations depuis le début du mouvement des « gilets jaunes ». Ainsi, la barrière de péage de Bandol, sur l’autoroute 50, a été incendiée dans la nuit de lundi à mardi, selon Vinci Autoroutes, dont les installations ont été visées plusieurs fois en marge du mouvement. « Nous avons interpellé dix-sept personnes il y a deux nuits à Bandol, des personnes qui avaient dégradé et brûlé le péage », a rappelé M. Nuñez sur RMC.

Lundi, le ministre de l’intérieur, Christophe Castaner, avait affirmé que les évacuations des ronds-points et axes routiers bloqués dans le cadre du mouvement allaient « se poursuivre », ajoutant que cette mobilisation devait désormais cesser. Depuis le début du mouvement, il y a eu « huit morts », avait-il argué : « Ça suffit, pour la sécurité des “gilets jaunes”, de nos concitoyens, pour la sécurité de nos forces de l’ordre (…). On ne peut pas continuer à paralyser l’économie française, paralyser le commerce dans nos villages, dans nos villes. »

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