Gilles Le Gendre dénonce des propos sexistes « inadmissibles » d’un député LRM
Gilles Le Gendre dénonce des propos sexistes « inadmissibles » d’un député LRM
Le Monde.fr avec AFP
Joachim Son-Forget a renvoyé une sénatrice d’EELV à son « pot de maquillage », à cause du commentaire de celle-ci concernant une citation de Brigitte Macron sur les « gilets jaunes » parue dans « Le Monde ».
Le député des Français de l’étranger Joachim Son-Forget à l’Assemblée nationale, le 21 février 2018. / JACQUES DEMARTHON / AFP
Le chef de file des députés LRM, Gilles Le Gendre, a dénoncé mercredi 26 décembre les « propos inadmissibles » du député de son groupe Joachim Son-Forget. « Avec le pot de maquillage que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vous tentez maladroitement de caricaturer », avait tweeté lundi le député LRM à la sénatrice EELV Esther Benbassa.
Avec le pot de maquillage @EstherBenbassa que vous vous mettez sur la tête, vous incarnez plus que jamais ce que vo… https://t.co/1EO6W5RkrG
— sonjoachim (@𝙹𝚘𝚊𝚌𝚑𝚒𝚖 𝚂𝚘𝚗-𝙵𝚘𝚛𝚐𝚎𝚝 💡)
« Sexisme » et « vulgarité »
« Le bureau du groupe parlementaire LRM se désolidarise de notre collègue Joachim Son-Forget à la suite de ses propos inadmissibles contre la sénatrice Esther Benbassa. Aucune controverse politique ne justifie de verser dans le sexisme et la vulgarité », a déclaré M. Le Gendre sur Twitter. « Je tremble », a rétorqué le député à un message d’un référent local LRM appelant à son exclusion.
Le Bureau du Groupe parlementaire @LaREM_AN se désolidarise de notre collègue @sonjoachim à la suite de ses propos… https://t.co/d3Adl7lE6G
— GillesLeGendre (@Gilles Le Gendre)
De son côté, la sénatrice a estimé auprès de l’Agence France-presse (AFP) que « l’expression sans complexe d’un tel sexisme, venant d’un parlementaire, après MeToo, a de quoi laisser sans voix ». Dans un premier tweet, Mme Benbassa commentait une déclaration de Brigitte Macron sur les « gilets jaunes », rapportée par Le Monde.
M. Son-Forget lui avait répondu sur Twitter, la renvoyant à son « pot de maquillage ». La sénatrice a « détourné » « une citation prêtée à la première dame » pour mettre de l’huile « sur le feu », a-t-il riposté sur Twitter, avant de se défendre : « La référence au maquillage ne peut en aucun cas être mélangée à une attaque sur le physique ».
« Falsifier une citation prêtée à la première dame sur la violence et la vulgarité observées à Paris, la déplacer hors contexte en la généralisant pour lui prêter l’idée d’un mépris de classe, ça, c’est inadmissible », a ajouté le député.
En septembre, le député des Français de l’étranger avait déjà reçu de vives critiques pour avoir défendu le forain Marcel Campion, qui avait tenu des propos homophobes à propos d’élus parisiens.