Affaire Carlos Ghosn : Renault assure qu’il n’y a pas eu de fraude en 2017 et 2018
Affaire Carlos Ghosn : Renault assure qu’il n’y a pas eu de fraude en 2017 et 2018
Le Monde.fr avec AFP
Un audit interne avait été lancé sur les éléments de rémunération des principaux dirigeants du groupe Renault à la suite de l’arrestation au Japon du PDG du groupe, Carlos Ghosn.
L’audit interne lancé au sujet des éléments de rémunération des principaux dirigeants du groupe Renault – dont son PDG Carlos Ghosn, actuellement en détention au Japon – a conclu « à l’absence de fraude » concernant les années 2017 et 2018, a fait savoir jeudi 10 janvier le groupe automobile dans un communiqué.
« La mission a examiné les éléments de rémunération des membres actuels du comité exécutif du groupe Renault pour les exercices 2017 et 2018 et a conclu à leur conformité et à l’absence de fraude », a assuré le groupe à l’issue d’une réunion des administrateurs de la marque au losange. « Conformément à la saisine initiale, la mission se poursuivra sur les exercices antérieurs, a toutefois précisé le constructeur français. Il en sera rendu compte de la même manière dès la prochaine séance du conseil d’administration. »
Carlos Ghosn clame son innocence
Cet audit, mené selon Renault « par des experts internes issus de la direction de l’éthique » de l’entreprise « assistés d’experts externes indépendants », avait été annoncé fin novembre par le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, dans la foulée de l’arrestation du PDG de Renault, Carlos Ghosn.
Arrêté le 19 novembre pour des soupçons de malversations financières, M. Ghosn a été mis en examen le 10 décembre pour dissimulation de revenus aux autorités boursières. Il est, en outre, accusé d’abus de confiance et pourrait être inculpé pour ce motif vendredi, date à laquelle prend fin sa garde à vue. Selon le parquet, il aurait tenté de faire couvrir par Nissan « des pertes sur des investissements personnels » au moment de la crise financière d’octobre 2008. La somme incriminée s’élève à 1,85 milliard de yens (14 millions d’euros).
L’ancien dirigeant de Nissan, qui a comparu mardi pour la première fois devant un juge, a clamé son innocence et assuré « avoir agi avec honneur, légalement et avec la connaissance et l’approbation des dirigeants » du constructeur nippon.