Carlos Ghosn, le premier octobre 2018, à Paris. / Regis Duvignau / REUTERS

Le PDG de Renault, Carlos Ghosn, en détention au Japon depuis son arrestation en novembre, a fait l’objet, vendredi 11 janvier, de deux nouvelles inculpations, a annoncé le tribunal de Tokyo. Son avocat va déposer une demande de libération sous caution.

Le parquet a décidé de le poursuivre pour abus de confiance et pour avoir minoré ses revenus dans des rapports boursiers de Nissan entre 2015 et 2018. Il a déjà été mis en examen, le 10 décembre, pour avoir déclaré des rétributions amoindries sur les cinq années précédentes. L’ancien administrateur de Nissan, Greg Kelly, et le constructeur automobile japonais sont eux aussi inculpés pour malversations financières. Nissan, mis en cause en tant qu’entité morale ayant remis les rapports boursiers incriminés, avait déjà été inculpé le 10 décembre pour le même motif, mais sur les cinq années précédentes.

Il clame son innocence

Selon le parquet nippon, Carlos Ghosn aurait tenté de faire couvrir par Nissan « des pertes sur des investissements personnels » au moment de la crise financière d’octobre 2008. La somme incriminée s’élève à 1,85 milliard de yens (14 millions d’euros).

L’ancien dirigeant de Nissan, qui a comparu mardi pour la première fois devant un juge, à Tokyo, a clamé son innocence et assuré « avoir agi avec honneur, légalement et avec la connaissance et l’approbation des dirigeants » du constructeur nippon.