Kenya : fusillade dans un complexe hôtelier de Nairobi
Kenya : fusillade dans un complexe hôtelier de Nairobi
Le Monde.fr avec AFP et Reuters
Des échanges de tirs ont été entendus après une forte explosion dans un quartier huppé de la capitale.
Des voitures brûlent devant le complexe DusitD2, à Nairobi, au Kenya, le 15 janvier 2019. / Thomas Mukoya / REUTERS
Une fusillade était en cours, mardi 15 janvier après-midi, peu après une forte explosion dans un complexe d’un quartier huppé de Nairobi regroupant un hôtel et des bureaux, ont rapporté les médias locaux et un journaliste de l’AFP sur place.
L’explosion qui s’est produite dans le complexe DusitD2 a été entendue depuis le bureau de l’AFP de Nairobi, à plus de 5 km des lieux. On ignorait s’il s’agissait d’un attentat comme le Kenya en a déjà connu ou d’un braquage. Un gardien de sécurité privée indiquait dans un premier temps à l’AFP qu’il s’agissait de « bandits » qu’il avait vu pénétrer dans le complexe. Plusieurs voitures étaient en feu, dégageant d’épaisses fumées noires. Des ambulances de la Croix-Rouge prenaient en charge des blessés légers, tandis que de nombreuses personnes fuyaient le quartier en courant, a rapporté une autre journaliste de l’AFP.
Une femme travaillant dans un immeuble voisin a dit avoir entendu des coups de feu. « Puis j’ai vu des gens partir en courant les mains en l’air, certains sont entrés dans une banque pour se cacher », a-t-elle affirmé à Reuters. « Il y a eu une bombe et il y a beaucoup d’échange de tirs », a murmuré un homme travaillant sur place et contacté au téléphone par l’AFP. A 16 h 15 (13 h 15 GMT), des tirs nourris étaient toujours audibles par les journalistes de l’AFP sur les lieux.
Cambriolage ou attaque d’un groupe armé ?
« Nous avons un incident sur Riverside Drive et les policiers ont été déployés sur place. S’il vous plaît, soyez patients », a déclaré à la presse le porte-parole de la police kényane, Charles Owino. Un périmètre de sécurité a été établi par les forces de sécurité autour du secteur, a expliqué à Reuters le commandant de la police de Nairobi, Philip Ndolo, évoquant à ce stade une possible tentative de cambriolage. Mais la police n’exclut pas la piste d’une attaque d’un groupe armé, a déclaré Charles Owino sur la chaîne Citizen Television : « Nous devons nous préparer au plus grave incident susceptible de se produire, à savoir une attaque terroriste. »
Nairobi est régulièrement le théâtre de cambriolages violents, mais la capitale du Kenya a également été visée par des attaques menées depuis la Somalie voisine, notamment en 2013 quand un assaut mené par des islamistes contre le centre commercial Westgate avait fait quelque 70 morts.
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