Le socialiste Philippe Doucet a été maire d’Argenteuil entre 2008 et 2014. / MIGUEL MEDINA / AFP

L’ancien député socialiste, Philippe Doucet, a été mis en examen le 7 janvier pour « détournement de fonds publics », « favoritisme » et « prise illégale d’intérêt », dans une enquête sur des soupçons d’irrégularités dans la gestion d’Argenteuil (Val-d’Oise) dont il fut maire de 2008 à 2014, a-t-on appris de sources concordantes.

L’enquête porte notamment sur un hebdomadaire, L’Argenteuillais, dont la publication aurait été confiée, sans appel d’offres, à la société d’un élu municipal du Val-d’Oise. Dans un communiqué transmis à l’Agence France-Presse, M. Doucet, proche de Manuel Valls, a expliqué avoir « été mis en examen pour un marché de communication et l’emploi d’un collaborateur ».

« Il m’est reproché un marché de communication qui dépasse les seuils autorisés de quelques milliers d’euros », a-t-il développé, affirmant n’avoir « perçu aucun avantage direct ou indirect sur ce marché, qui avait pour seul objectif de lancer le journal L’Argenteuillais ». « Il m’est également reproché d’avoir poursuivi, pour quelques mois, le contrat d’un collaborateur de grande qualité qui traverserait une passe difficile, ce que j’assume », a-t-il ajouté.

D’autres accusations « abandonnées »

Selon l’élu, les autres accusations portées à son encontre par l’actuel maire d’Argenteuil, Georges Mothron (Les Républicains), ont été « abandonnées ». La mairie d’Argenteuil avait déposé plainte en juillet et septembre 2014, quelques mois après l’élection de M. Mothron. Elle dénonçait notamment l’absence de mise en concurrence dans le cadre de marchés d’assainissement des eaux passés par l’ancienne équipe municipale.

Au cours des investigations, des soupçons étaient apparus sur l’emploi de trois personnes qui auraient été payées comme chargées de mission de la maire d’Argenteuil à partir de son élection aux législatives, en juin 2012, alors qu’elles auraient en réalité été employées comme assistantes parlementaires du député.